Mardi 23/09/1997 à 12:01:49

Dans L'ALSACE d'un jour : Rentrée, lycée... café!

La rentrée arrivée, les cafés et terrasses de Sélestat s'emplissent peu à peu de lycéens recherchant le goût des vacances perdues.
La rentrée arrivée, les cafés et terrasses de Sélestat s'emplissent peu à peu de lycéens recherchant le goût des vacances perdues.

“Je suis là tous les matins avant d'aller au lycée, pour prendre du courage et lire mon journal,” raconte Benoît, élève de première L, en avalant son deuxième café. Comme lui beaucoup d'élèves de seconde se retrouvent dans les cafés et sur les terrasses pour profiter de leur liberté récemment acquise: au collège ils étaient confinés dans l'enceinte de leur établissement et ne pouvaient accéder aux bars et cafés qu'après leurs heures de cours. Une nette distinction existe entre les différentes sections des classes de première et de terminale: les élèves des classes scientifiques ayant beaucoup d'heures de cours ne peuvent pas toujours se permettre cette détente pourtant méritée. Alors que les sections économiques et littéraires ayant des journées moins chargées ont la possibilité de se voir pendant la journée en dehors du lycée. Généralement ils s'y rendent deux à trois fois par semaine en fonction de leur emploi du temps et sont unanimes sur les raisons qui les mènent dans ces lieux extra-scolaires: “J'aime voir autre chose,” dit Marie assise sur un banc dans la cour du lycée. Comme pour d'autres le dépaysement est le motif principal d'une sortie-café. “Je cherche à oublier momentanément le lycée et à me détendre une petite heure entre copains,” souligne Nicolas, et Jean-Philippe ajoute: “Mais cela nous permet également de rencontrer les étudiants des autres lycées de la ville.” Les jeunes résidant à Sélestat rentrent chez eux durant la pause de midi, alors

que les autres, pour éviter la cantine, vont retrouver leurs amis dans le café le plus proche. Malheureusement pour leurs économies la somme dépensée à la fin du mois atteint en moyenne 150 F.

PROBLÈMES DE FUMEURS

“Avec la rentrée scolaire j'augmente mon chiffre d'affaire,” dit en riant derrière sa moustache rousse le célèbre Edouard de la brasserie de la Cigogne. A la Schless on remarque une variation climatique: “Les jeunes sont plus nombreux lorsqu'il fait froid. Le temps plus chaud les retient sur les terrasses,” précise Mme Dickely dont l'établissement n'a pas de service en plein air. Surprise dans les salons de thé où il n'y pas beaucoup de garçons: “C'est normal, on ne peut pas y fumer et il n'y a pas de musique,” regrette Sébastien. Au salon de thé Imbs une serveuse confirme: “Depuis que c'est non-fumeur, nous n'avons presque plus de lycéens.” Car il y a quasiment autant de filles que de garçons qui fument. Faute de lycéens la clientèle des salons de thé est essentiellement composée de d'habitués de la tranche d'âge 30-60 ans et non fumeurs. Dans cette tranche d'âge on retrouve aussi au café un couple de jeunes parents: “On vient ici tous les matins après avoir emmené les enfants à l'école: pour fumer une cigarette et se réveiller, devant un café c'est l'endroit idéal!” Une habitude peut-être déjà prise à l'époque du lycée. Alors, lycéens à vos marques, prêt? Café!

Sophie LEGOLL et Frédérique DOCHTER

Légende photo IJSE11M1

“Je cherche à oublier momentanément le lycée et à me détendre une petite heure entre copains,” dit un lycéen habitué de l'ambiance des cafés.

Sophie LEGOLL et Frédérique DOCHTER

Journal L'ALSACE
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Posté le Mardi 23/09/1997 à 12:01:49
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