Mardi 23/09/1997 à 16:41:30

Bienvenue à Carolo-Plage !

Une plage ensoleillée de bonne humeur sensibilise les navetteurs de Charleroi à l’opération Journaliste d’un Jour.
SEPTEMBRE ? Ses petits matins déjà frisquets ? La rentrée ? Connais-pas ! En ce mardi 23, dès 6 heures, la plage et les vacances ont, en effet, repris droit de cité dans le souterrain de la gare de Charleroi, où quelques adolescents en short et colliers de fleurs se dandinent sur des airs entraînants, tout en distribuant L’Avenir Wallon du jour aux navetteurs éberlués. Pour peu, on s’y croirait. Etendue de sable blanc, transats, parasols, ballons et coquillages : rien ne manque... hormis le soleil. Mais bah ! La bonne humeur le remplace avantageusement si l’on en croit le sourire des voyageurs séduits par l’anachronisme de l’ambiance. Dans la foule, un seul grincheux grognera au passage : "Si j’étais vous, j’aurais mis du sable sur toute la largeur du couloir : nous n’aurions plus pu passer du tout ! ". Mais ses paroles se perdent dans le tohu-bohu. Pas sûr que les jeunes l’aient même entendu. Et c’est tant mieux ! Car, après tout, même si le plaisir n’est pas absent de leur démarche, ces rhétoriciens inventifs du Collège Saint-Pie X de Châtelineau ne sont pas là pour s’amuser, mais pour attirer l’attention du public sur l’opération Journaliste d’un Jour et le travail de l’équipe de rédaction qui déjeune pour l’heure douillettement à la caféteria, avant de s’atteler à la réalisation de sa page de journal.

Prendre des rendez-vous et des initiatives

Les membres du groupe de marketing, par contre, se sont levés à 3 h 30 pour véhiculer en brouette les deux tonnes de sable déposées la

veille à l’entrée du souterrain par une grue d’une entreprise locale de matériaux de construction, dont ils ont obtenu le concours. Ce soir, une partie du sable sera récupérée pour la piste d’athlétisme de l’école, une autre par un particulier qui effectue des travaux chez lui. Or, il a encore fallu dénicher les décors, finalement prêtés par l’Inno qui avait organisé une ambiance exotique dans son magasin cet été. Et installer la sono. Il a fallu de l’imagination et une débrouillardise à toute épreuve. "S’il n’y avait qu’un avantage à J1J, ce serait celui-là , commente M. Van Malder, professeur d’histoire et coordonnateur de l’opération. L’obligation de se débrouiller ! De A à Z. Entièrement seul. Et c’est pareil pour les équipes de rédaction qui ont choisi elles-mêmes leurs sujets, ont dû s’organiser, téléphoner, vaincre leur timidité et leurs appréhension pour prendre des rendez-vous, puis interviewer des personnes pas nécessairement faciles à atteindre, comme Philippe Busquin ou le dessinateur Morris. Bien plus que l’exercice d’écriture, c’est cette prise d’initiatives qui fait l’intérêt de J1J et enrichit les élèves d’une expérience que nous ne pouvons leur offrir au sein de l’école ! " Comment mieux exprimer l’essence d’une opération qui, mardi matin, mettait une telle ambiance dans la gare de Charleroi, dont nul utilisateur carolorégien des chemins de fer ne pourra plus désormais prétendre ignorer l’existence de Journaliste d’un Jour, ni même ses objectifs et son intérêt pédagogique?
Marianne VANHECKE

L'Avenir Wallon
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Posté le Mardi 23/09/1997 à 16:41:30
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