Jeudi 25/09/1997 à 17:44:37

Dans L'ALSACE d'un jour / Chomage: les jeunes doivent faire avec

Qu'ils soient en bac pro ou dans une filière générale, les 18-25 ans font le même constat: ils devront passer par la case chômage.
Qu'ils soient en bac pro ou dans une filière générale, les 18-25 ans font le même constat: ils devront passer par la case chômage.

“Le chômage fait peur, car on ne sait pas vivre sans travail. Mais il faut le combattre”, explique un élève de bac pro. Tel est le crédo des jeunes de 18 à 25 ans. En Alsace, où le taux de chômage est le plus faible de France (7%), il est beaucoup plus élevé chez les jeunes : 21%. Le chômage est une réalité, mais tous les jeunes n'en n'ont pas conscience, car ils ne le côtoient pas encore. Selon eux, la réduction du temps de travail ne pourra pas permettre la création d'emplois: les petites et moyennes entreprises n'auraient pas les moyens pour embaucher plus de monde. “Qui dit baisse du temps de travail, dit forcément baisse du salaire. Est-ce que le pouvoir d'achat sera le même ?”, s'interroge Agnès, 23 ans, élève de BTS. L'alternance semble pour beaucoup de jeunes une meilleure solution. “C'est une formation supplémentaire, qu'on ne peut pas acquérir en classe”, reconnaît un élève en BEP à Obernai. Selon d'autres lycéens, l'alternance permet d'avoir un aperçu sur le monde du travail: “On comprend

mieux ce que l'on apprend en cours”. De nos jours, les entreprises reprochent souvent aux jeunes de n'avoir jamais travaillé. “Avec l'apprentissage, l'entrée dans la vie active est facilitée: il faut une première fois à tout”, assurent des élèves de bac pro comptabilité.

BONNE VOLONTE

Mais si le travail est rare, les idées ne manquent pas: “Des personnes proches de la retraite pourraient former des jeunes”, propose Marie, élève de terminale ES. “Les jeunes peuvent aussi faire des stages non rémunérés, pour montrer leur bonne volonté”, assure un étudiant en droit de Strasbourg. Changer de profession, par obligation ou par nécessité ? 94 % des jeunes que nous avons interrogés sont d'accord: “C'est un enrichissement de toucher à plusieurs métiers, au lieu de faire la même chose pendant 40 ans”. “Pour trouver un travail, il faut être polyvalent, flexible et non exigeant”, résume le directeur de l'ANPE de Wissembourg. Difficile pourtant de cumuler toutes ces qualités quand on a 20 ans. “Soit on est fort et on remonte la pente, soit on coule jusqu'au bout”, conclut un lycéen.

Claire REYDEL et Nathalie TESTEVUIDE

Claire REYDEL et Nathalie TESTEVUIDE

Journal L'ALSACE
Pour réagir ...
Posté le Jeudi 25/09/1997 à 17:44:37
Support technique: webmaster@noumea.be.