Vendredi 26/09/1997 à 16:28:40

Dans L'ALSACE d'un jour : La guerre des images

L'exposition de photos “Farewell to Bosnia” se tient jusqu'au 21 décembre à la Filature et dénonce la violence du conflit bosniaque. Des images poignantes sur une guerre qui a coûté la vie à plus de 200 000 personnes dans la région de Tuzla, en Bosnie centrale, à Mostar et à Sarajevo. Cette exposition est composée de 100 tirages très grand format et a pu être menée à bien grâce à l'engagement d'individus et d'institutions, comme l'agence Magnum ou la Fondation de France. Gilles Peress, le photographe, a travaillé pendant trois mois et demi sur le sujet. A la clé, un flot d'images parfois insoutenables, souvent brutes: des corps mutilés, des villes dévastées et parmi les gravats, une population dont les yeux sont chargés de souffrance. Ce qui est montré ne peut laissé indifférent. Face à l'émergence des discriminations racistes en Europe, Gilles Peress a ressenti l'urgence et la nécessité de travailler sur la Bosnie. Malgré tout, il reste lucide: “J'ai su depuis le début que je ne pourrai pas tout dire sur la Bosnie, sa complexité historique, le poids du sang...”
L'exposition de photos “Farewell to Bosnia” se tient jusqu'au 21 décembre à la Filature et dénonce la violence du conflit bosniaque. Des images poignantes sur une guerre qui a coûté la vie à plus de 200 000 personnes dans la région de Tuzla, en Bosnie centrale, à Mostar et à Sarajevo. Cette exposition est composée de 100 tirages très grand format et a pu être menée à bien grâce à l'engagement d'individus et d'institutions, comme l'agence Magnum ou la Fondation de France. Gilles Peress, le photographe, a travaillé pendant trois mois et demi sur le sujet. A la clé, un flot d'images parfois insoutenables, souvent brutes: des corps mutilés, des villes dévastées et parmi les gravats, une population dont les yeux sont chargés de souffrance. Ce qui est montré ne peut laissé indifférent. Face à l'émergence des discriminations racistes en Europe, Gilles Peress a ressenti l'urgence et la nécessité de travailler sur la Bosnie. Malgré tout, il reste lucide: “J'ai su depuis le début que je ne pourrai pas tout dire sur la Bosnie, sa complexité historique, le poids du sang...”

Ce travail de mémoire sur une guerre rappelle les fantômes de l'Espagne ou de la Pologne des années 30 et montre qu'il n'y a qu'un pas à faire pour basculer à nouveau dans l'horreur. A l'inverse d'une guerre du Golf aseptisée, on retrouve un conflit qui s'inscrit dans les chairs et dans les esprits. Une chose est sûre, on ne ressort pas indemne de la vision de Gilles Peress. Comme une mise en garde, ses clichés, qui seront présentés à la Vilette courant 1998, nous rappelle une fois encore une phrase si souvent répétée: “plus jamais ça!”

Sébastien PFLIEGER, Odette SANTOS et Rachel HAEFFLINGER

S. PFLIEGER, O. SANTOS, R. HAEFFLINGER

Journal L'ALSACE
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Posté le Vendredi 26/09/1997 à 16:28:40
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