Journaliste d'un Jour - Henin : Just in everything!

Mercredi 24/09/1997 à 15:19:49

Henin : Just in everything!

Sport et études : un mariage aléatoire ? Les jeunes sportifs wallons disposent-ils d'un encadrement suffisant ? Et si tout n'était que motivation ? Justine Henin, très accueillante, nous livre ses impressions à la terrasse d'un café Rochefortois.

Pourrais-tu nous dresser un bref aperçu de ton parcours tennistique?
- J'ai débuté en famille dès l'âge de 5 ans. Je suis ensuite entrée à la fédération à 7 ans pendant 2 ans. Après 2 ans dans le privé, je suis retournée en sélection nationale. C'est elle qui me prend en charge aujourd'hui.
Les infrastructures Belges sont-elles adaptées aux jeunes sportifs?
- Malgré la séparation des deux ligues francophone et néerlandophone, nous avons tout sur place : beaucoup de terrains, l'école, des salles de musculation,... De plus, notre horaire est adapté aux entraînements : j'ai 22h de cours par semaine, mais j'aimerais augmenter le nombre d'heures de tennis. L'année prochaine, si la 4ème est trop difficile, je prendrai une décision.
Quelle est ta journée-type quand tu n'es pas en tournoi?
- Habituellement : lever à 7h, cours de 8h à midi : cours. L'après-midi, je la consacre au tennis : 3h d'entraînement. Le soir, souper à 19h suivi d'une heure de douche et de kiné. Au lit à 21h.
Le tennis
junior prépare-t-il au monde des pros? Le top 10 ne te prend-t-il pas de haut?
- Dans le monde junior que je côtoie #1(plus pour très longtemps : elle joue ses premiers tournois pros en janvier)#3, l'ambiance est encore amicale : tout le monde se connaît, on est jeunes...Dans le circuit professionnel, c'est beaucoup plus du chacun pour soi : on joue pour de l'argent ! C'est bête car le tennis passe après. Je rencontre des joueuses comme Steffi Graff mais seulement dans les couloirs ou les vestiaires, sans contact. Par contre, je me suis vraiment sentie accueillie parmi les joueuses du championnat de France. Ce sont les joueuses les plus sympas.
Après ta victoire à Roland-Garros, tu commences à être connue. Comment vis-tu le fait d'être un modèle pour les jeunes?
- C'est vrai que je commence à avoir plus de succès, les gens me reconnaissent dans la rue. Mais je suis toujours la même fille qu'avant Roland-Garros. C'est gai et encourageant d'être une locomotive, de voir que vous avez une influence.

Recueilli par Fabrice DURIEU et Quentin FINNE

L'Avenir Wallon

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Posté le Mercredi 24/09/1997 à 15:19:49
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Sport et études : un mariage aléatoire ? Les jeunes sportifs wallons disposent-ils d'un encadrement suffisant ? Et si tout n'était que motivation ? Justine Henin, très accueillante, nous livre ses impressions à la terrasse d'un café Rochefortois.
Mercredi 24/09/1997 à 15:19:49
Henin : Just in everything!
Pourrais-tu nous dresser un bref aperçu de ton parcours tennistique? - J'ai débuté en famille dès l'âge de 5 ans. Je suis ensuite entrée à la fédération à 7 ans pendant 2 ans. Après 2 ans dans le privé, je suis retournée en sélection nationale. C'est elle qui me prend en charge aujourd'hui. Les infrastructures Belges sont-elles adaptées aux jeunes sportifs? - Malgré la séparation des deux ligues francophone et néerlandophone, nous avons tout sur place : beaucoup de terrains, l'école, des salles de musculation,... De plus, notre horaire est adapté aux entraînements : j'ai 22h de cours par semaine, mais j'aimerais augmenter le nombre d'heures de tennis. L'année prochaine, si la 4ème est trop difficile, je prendrai une décision. Quelle est ta journée-type quand tu n'es pas en tournoi? - Habituellement : lever à 7h, cours de 8h à midi : cours. L'après-midi, je la consacre au tennis : 3h d'entraînement. Le soir, souper à 19h suivi d'une heure de douche et de kiné. Au lit à 21h. Le tennis	junior prépare-t-il au monde des pros? Le top 10 ne te prend-t-il pas de haut? - Dans le monde junior que je côtoie #1(plus pour très longtemps : elle joue ses premiers tournois pros en janvier)#3, l'ambiance est encore amicale : tout le monde se connaît, on est jeunes...Dans le circuit professionnel, c'est beaucoup plus du chacun pour soi : on joue pour de l'argent ! C'est bête car le tennis passe après. Je rencontre des joueuses comme Steffi Graff mais seulement dans les couloirs ou les vestiaires, sans contact. Par contre, je me suis vraiment sentie accueillie parmi les joueuses du championnat de France. Ce sont les joueuses les plus sympas. Après ta victoire à Roland-Garros, tu commences à être connue. Comment vis-tu le fait d'être un modèle pour les jeunes? - C'est vrai que je commence à avoir plus de succès, les gens me reconnaissent dans la rue. Mais je suis toujours la même fille qu'avant Roland-Garros. C'est gai et encourageant d'être une locomotive, de voir que vous avez une influence.
Recueilli par Fabrice DURIEU et Quentin FINNE L'Avenir Wallon