Vendredi 26/09/1997 à 17:23:39

Bientôt une Maison de Justice à Huy?

Depuis quelque temps, les tribunaux sont remis en question. C'est pourquoi Stefaan De Clerck, Ministre de la Justice, a conçu un projet expérimental destiné à rendre la justice plus accessible et plus humaine.
LE Ministre de la Justice, dans un dossier rendu public ce 15 juillet et que nous avons pu consulter - s'exprime sur un projet expérimental de maison de justice. En outre, un acteur direct,Pierre Olyff,Juge de la Jeunesse au Tribunal de Huy, nous a défini la philosophie du projet. Il nous a donné divers renseignements d'ordre pratique. Il exprime le vif désir des magistrats hutois de voir réaliser dans l'arrondissement ce type de service parajudiciaire. En fait, la concrétisation de ce projet depend des résultats des projets pilotes déjà en cours dans cinq arrondissements judiciaires, notamment Charleroi, Nivelles, Neufchâteau, Courtrai et Dendermonde. Toutefois, une commissaire de police de Charleroi nous a confié qu'il est prématuré de faire déjà une évaluation du projet. Notons que ces maisons sont déjà opérationnelles en France.

Les tâches de cette maison

L'activité principale d'une telle structure, selon Anne-Marie Lizin, Sénatrice-Bourgmestre de Huy, est de regrouper des services existant déjà, tel le bureau d'aide aux victimes situé dans les locaux de Police de Huy ; le service social, chargé d'enquêtes pour les Tribunaux. Celles-ci sont nécessaire pour des problèmes de gardes d'enfants lors des divorces par exemple, ou en cas

d'adoption ou de violence familiale. Il s'agirait en outre d'informer le citoyen sur ses droits et ses devoirs, d'aider les plus démunis à obtenir une aide légale, par exemple un avocat pro déo. Donc, par ce système les gens pauvres pourront se défendre comme les autres.

L'aide aux victimes y aura sa place, tout comme un service de médiation pénale. De cette manière, le Procureur du Roi peut demander à la victime si elle accepte de résoudre son problème à l'amiable. Globalement, ce projet permettra au public et au tribunal de gagner du temps.

Pour qui?

En fait, pour les grands arrondissements, l'effectif de ces maisons serait de trente à quarante personnes. Par contre, celui des petits arrondissements comporterait de dix à quinze personnes. L'essentiel de cet effectif travaille déjà, soit dans un tribunal, soit comme avocat ou dans le privé sous forme d'A.S.B.L. (d'aide aux victimes notamment). Les personnes-cibles sont les personnes économiquement défavorisées, ainsi que les gens qui ont peur des lieux judiciaires et qui ont besoin d'assistance ou d'information. Beaucoup de jeunes pensent que ce projet est intéressant car il vise à rendre la justice plus humaine et accessible à tous. A l'heure actuelle, personne ne s'en plaindra.

Childéric RENARD et Geoffrey LEROY

L'Avenir Wallon
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Posté le Vendredi 26/09/1997 à 17:23:39
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