Jeudi 25/09/1997 à 17:58:27

Les cylindrées en furie

Tous les pilotes ont voulu gagner un jour le Motocross des Nations. Pour la deuxième fois seulement depuis 50 ans, cette compétition s'est déroulée en Belgique, à Nismes. Et elle a été remportée par les Belges...
CES 13 et 14 septembre dernier, à Nismes, le MX des Nations a fait voler la poussière du circuit Saint-Joseph. Théoriquement, ce championnat du monde réservé aux équipes nationales est l'épreuve la plus difficile et la plus spectaculaire de l'année. Tous les pilotes, des plus grands aux plus modestes, ont rêvé d'y participer.

L'enjeu du MX

Pour l'emporter, l'esprit d'équipe est fondamental. Il faut savoir honorer son drapeau national, rechercher la victoire pour son pays et non pour soi. En moins de 15 ans, le circuit de Nismes s'est parfaitement adapté à l'évolution du cross et aux nouvelles règlementations. Il est devenu très physique et très éprouvant, à tel point que seuls les meilleurs peuvent gagner. Sur cette piste qui ravit autant les pilotes que le public, nous nous sommes longuement promenés, fascinés par le rugissement et les bonds de ces engins à deux roues.

Le Mx des nations a réuni des pilotes de 32 pays différents. Seuls 17 pays ont passé le cap des qualifications, les Belges, Français, Américains étant sélectionnés d'office.

Plein la vue

La compétition a remporté un vif succès populaire : plus de 4O 000 spectateurs venant de tous pays se sont régalés. La lutte est gagée depuis quelques heures, livrée avec acharnement et agressivité. Les pilotes volent dans les airs et la peur se lit sur chaque visage. Le rugissement des motos

est si puissant qu'il plonge le public dans un véritable déluge de décibels et de poussières.

Le spectacle est aussi assuré par les supporters étrangers : sirènes, musique, applaudissements et joie non-retenue font de cette rencontre un lieu de convivialité.

Des excès

Mais au terme des qualifications, la soirée qui a suivi dans le centre de Nismes dégénère en désordre général. Les cafés sont pris d'assaut. Des échanges de verres, de chaises et de tables volent d'un café à l'autre. Incroyable, on voit même des supporters se servir eux-mêmes à la pompe, le cabaretier se retrouvant submergé par une marée humaine enivrée.

En repartant vers le circuit, ils commettent encore de regrettables excès : certains arrachent les fleurs dans les jardins des maisons bordant la route tandis que des panneaux de signalisation sont jetés à la rivière où, spectacle insolite, des dizaines de fans se baignent déjà malgré la nuit avancée. Les forces de l'ordre, présentes sur les lieux ont bien essayé de rétablir le calme mais, réduits à quatre effectif et canardés de bouteilles et de canettes, ce ne fut pas un succès. On ne peut pas à proprement parler de délinquance mais d'une conséquence inévitable d'une journée trop arrosée de substance houblonnée.

Nismes s'est réveillée au petit matin, comme après un lendemain de guindaille... et dans 14 ans, ils remettront ça!

Nicolas THIRY et Thomas COULONVAL

L'Avenir Wallon
Pour réagir ...
Posté le Jeudi 25/09/1997 à 17:58:27
Support technique: webmaster@noumea.be.