Journaliste d'un Jour - Des p’tits trous, toujours des p’tits trous...

Mercredi 24/09/1997 à 14:40:02

Des p’tits trous, toujours des p’tits trous...

Alex Lambrechts, Renaisien de 49 ans, mieux connu sous le pseudonyme d’" Alex Piercing " était, il y a quelques années, l’un des pionniers du piercing en Belgique. Aujourd’hui recordman mondial, Alex a vraiment sa passion dans la peau !

Autrefois, la tradition familiale voulait que chaque fille se fasse percer les oreilles par son père. Mais Alex voulait en faire autant ! Son père s’opposait à cette pratique sur les garçons. Malgré cela, il a transgressé les règles paternelles. Inspiré des pirates, des marins ou des indiens qu’il pouvait voir sur le petit écran, il a voulu prouver à son père que la boucle d’oreille pouvait également être portée par des hommes. Dès l’âge de 7 ans, Alex avait déjà percé ses oreilles mais s’en cachait devant ses proches. Ce n’est qu’à l’âge de 18 ans qu’il a réellement extériorisé sa " passion ", malgré la réprobation catégorique de son père. Diplômé en kinésithérapie, il abandonne rapidement sa carrière qui ne faisait pas bon ménage avec son intérêt pour le piercing. Alex envisage alors sérieusement d’allier l’utile à l’agréable et d’en faire une activité professionnelle. Marié et père de famille, il délaisse un moment les anneaux et préfère se consacrer à son épouse et sa fille. Mais chassez le naturel et il revient au galop ! Plus forte que tout, son attirance resurgit et, poussé au divorce, plus aucune contrainte ne le retient pour se lancer dans le piercing professionnel. Pignon sur rue, il ouvre, à Renaix, sa boutique " Alex Piercing ". Déjà connu dans le monde des piqués, sa clientèle s’accroît à un rythme effréné et il devient un expert dans sa discipline. En outre, notre homme est détenteur du record mondial de piercing. Il atteint ainsi un objectif depuis longtemps poursuivi. Le Guinness book a reconnu que le corps d’Alex Lambrechts était percé 137 fois, dont 69 sous la ceinture ! Record absolu qu’Alex se propose d’augmenter toujours plus. Avis aux amateurs...
Le regard de la société
La chose semble évidente, Alex est parfois considéré comme un phénomène de foire. Cependant, lorsque le regard des gens n’est emprunt que de curiosité, il ne s’en formalise pas : " Quand les gens posent un jugement sur mon aspect, comme certains peuvent le faire à propos des obèses ou des personnes trop maigres, je ne le supporte pas. C’est la manifestation flagrante d’un manque d’éducation. Certains endroits publics me refusent l’accès en prétextant la réservation complète des tables, même si je sais pertinemment que ce n’est pas vrai. Ces gens me considèrent comme un animal de cirque, une personna non grata. Par contre -c’est aisément compréhensible- beaucoup se retournent et jettent vers moi un regard simplement intrigué ou amusé. Cela ne me dérange pas outre mesure. Parfois, certains enfants viennent même me réclamer un autographe ! "
Une conversion inattendue
La passion d’Alex ne remporte pas l’unanimité. Au départ, sa mère n’était elle-même pas enchantée par les envies de son fils. Elle ne s’y est cependant pas opposée. A l’âge de 68 ans, ses inhibitions se sont totalement évaporées et elle se fait dessiner un superbe tatouage. Quelque dix ans plus tard, elle exprime à son rejeton le désir de se faire doublement " trouer au niveau du nez et du nombril... Histoire de percer l’abcès avec les idées reçues !

Corélie DE BEYTER et Alexandre SIEUW

L'Avenir Wallon

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Posté le Mercredi 24/09/1997 à 14:40:02
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Alex Lambrechts, Renaisien de 49 ans, mieux connu sous le pseudonyme d’" Alex Piercing " était, il y a quelques années, l’un des pionniers du piercing en Belgique. Aujourd’hui recordman mondial, Alex a vraiment sa passion dans la peau !
Mercredi 24/09/1997 à 14:40:02
Des p’tits trous, toujours des p’tits trous...
Autrefois, la tradition familiale voulait que chaque fille se fasse percer les oreilles par son père. Mais Alex voulait en faire autant ! Son père s’opposait à cette pratique sur les garçons. Malgré cela, il a transgressé les règles paternelles. Inspiré des pirates, des marins ou des indiens qu’il pouvait voir sur le petit écran, il a voulu prouver à son père que la boucle d’oreille pouvait également être portée par des hommes. Dès l’âge de 7 ans, Alex avait déjà percé ses oreilles mais s’en cachait devant ses proches. Ce n’est qu’à l’âge de 18 ans qu’il a réellement extériorisé sa " passion ", malgré la réprobation catégorique de son père. Diplômé en kinésithérapie, il abandonne rapidement sa carrière qui ne faisait pas bon ménage avec son intérêt pour le piercing. Alex envisage alors sérieusement d’allier l’utile à l’agréable et d’en faire une activité professionnelle. Marié et père de famille, il délaisse un moment les anneaux et préfère se consacrer à son épouse et sa fille. Mais chassez le naturel et il revient au galop ! Plus forte que tout, son attirance resurgit et, poussé au divorce, plus aucune contrainte ne le retient pour se lancer dans le piercing professionnel. Pignon sur rue, il ouvre, à Renaix, sa boutique " Alex Piercing ". Déjà connu dans le monde des piqués, sa clientèle s’accroît à un rythme effréné et il devient un expert dans sa discipline. En outre, notre homme est détenteur du record mondial de piercing. Il atteint ainsi un objectif depuis longtemps poursuivi. Le Guinness book a reconnu	que le corps d’Alex Lambrechts était percé 137 fois, dont 69 sous la ceinture ! Record absolu qu’Alex se propose d’augmenter toujours plus. Avis aux amateurs... Le regard de la société La chose semble évidente, Alex est parfois considéré comme un phénomène de foire. Cependant, lorsque le regard des gens n’est emprunt que de curiosité, il ne s’en formalise pas : " Quand les gens posent un jugement sur mon aspect, comme certains peuvent le faire à propos des obèses ou des personnes trop maigres, je ne le supporte pas. C’est la manifestation flagrante d’un manque d’éducation. Certains endroits publics me refusent l’accès en prétextant la réservation complète des tables, même si je sais pertinemment que ce n’est pas vrai. Ces gens me considèrent comme un animal de cirque, une personna non grata. Par contre -c’est aisément compréhensible- beaucoup se retournent et jettent vers moi un regard simplement intrigué ou amusé. Cela ne me dérange pas outre mesure. Parfois, certains enfants viennent même me réclamer un autographe ! " Une conversion inattendue La passion d’Alex ne remporte pas l’unanimité. Au départ, sa mère n’était elle-même pas enchantée par les envies de son fils. Elle ne s’y est cependant pas opposée. A l’âge de 68 ans, ses inhibitions se sont totalement évaporées et elle se fait dessiner un superbe tatouage. Quelque dix ans plus tard, elle exprime à son rejeton le désir de se faire doublement " trouer au niveau du nez et du nombril... Histoire de percer l’abcès avec les idées reçues !
Corélie DE BEYTER et Alexandre SIEUW L'Avenir Wallon