Jeudi 25/09/1997 à 15:32:36

MORIJA

"Celui qui a été épargné par la souffrance doit contribuer à diminuer celle d’autrui" Dr. A. Schweitzer.
A l’aube, devant une soixantaine de grands magasins de Suisse Romande, des groupes de bénévoles montent leurs stands. Il s’apprêtent à vendre des bouillons."Achetez un bouillon à 2 francs et nourrissez un enfant du Sahel pendant un mois." Tel est un des slogans de Morija, une association d’entraide pour le Sahel. Créée en 1979, cette association sans but lucratif à son siège social à Collombey (VS). Apporter une aide au Sahel, voilà l’objectif que le directeur et fondateur, Michel Raboud s’est fixé. Autrefois paysage d’oasis et d’arbres verts, le Sahel n’est plus actuellement qu’une terre maudite, rongée par l’avance inexorable du désert. Sécheresses, famines, épidémies s’y répètent implacablement. L’association compte 14 centres d’aides répartis dans les cinq pays formant la zone sahélienne (le Togo, le Caméroun, le Mali, le Tchad et le Burkina-Faso ). Les trois derniers étant parmi les 13 pays les plus pauvres et les plus démunis du monde. Cinq millions les enfants meurent chaque année en Afrique pour cause de sous-alimentation. Des centres récupèrent sur le plan nutritionnel les enfants mal nourris, donnent une éducation sanitaire au niveau de la famille et forment des mères moni-trices capables de transmettre l’enseignement reçu aux autres femmes. Au sud du Tchad, le nouveau-né, dont la mère et décèdée en couche,est considéré comme une malédiction et abandonné. Morija a donc crée les PMI (Protection Maternelle Infantile) qui suivent le plus d’enfants possible du point de vue nutritionnel et vaccinal dans les orphelinats. L’ état sanitaire est un grave problème au Sahel. Des maladies infectieuses et parasitaires (paludisme, méningite, poliomyélite,…) constituent un facteur de mortalité important. Ce sont les quelques centres de santé primaire dont les objectifs principaux sont d’assurer les soins de bases aux enfants de brousse et dépister le plus rapidement possible les maladies nécessitant un traitement hospitalier et les maladies contagieuses. Morija s’engage aussi dans des programmes consacrés à la formation profession-nelle dans les métiers du bois, de la menuiserie ou de la mécanique.

Et l’argent ? Les principales sources de revenus sont l’abonnement au journal décrivant les activités de l’association, imprimé à Collombey, le produit des collectes, les bénéfices de diverses ventes (bouillons, objets africains,…), ainsi que des subventions de l’Etat et la cotisation des membres. Quel que soient les victoires ou progrès enregistrés, ils ne laissent aucun droit au triomphalisme, tant est grande la misère accumulée dans le même temps par l’humanité disait M. Kappeler, le président de l’association.

Nathanaël Bruchez, Carlos Roy
Gymnase de Vevey, Suisse
24 d'un Jour, numéro 4
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Posté le Jeudi 25/09/1997 à 15:32:36
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