Mercredi 24/09/1997 à 19:49:29

Dans L'ALSACE d'un jour : Stylisme: quel avenir ?

Entre fils et aiguilles, rencontre avec Hélène Knorr, une styliste de haute couture à Colmar.
"De nos jours, la formation de jeunes stylistes se fait de plus en plus rare", nous explique Hélène Knorr. Le stylisme est un métier qui demande de se présenter à différents stages durant toute sa carrière afin de s'informer sur les nouveautés. Cette styliste de haute couture à suivi un apprentissage dans un atelier de couture. Une journée par semaine était consacrée aux cours théoriques, le reste du temps lui permettait de pratiquer son futur métier. Actuellement, les lycées professionnels accueillent les jeunes afin de les former au métier de styliste. Hélène Knorr pense que dans ces formations, "la pratique est insuffisante". En effet, les élèves suivent une semaine de cours par mois. Par ailleurs, elle accueille un stagiaire qui prépare un baccalauréat professionnel. Ce baccalauréat d'artisanat et des métiers de l'art pourra être poursuivi par un BTS ou encore un brevet de maîtrise, afin d'atteindre le but recherché: devenir styliste de haute couture.

ARTISANAT ET CREATIVITE

Le stylisme est un métier artisanal qui demande beaucoup de créativité afin de satisfaire au mieux les clients. Afin d'atteindre son but, Hélène Knorr a tout d'abord travaillé dans un atelier pour enfin

arriver à ouvrir le sien à Colmar et à se mettre à son propre compte depuis maintenant treize ans. Elle travaille sur mesure pour des particuliers. Ceux-ci lui restent fidèles et ne montrent aucun mécontentement, les mécontentements étant très rares dans ce métier. En effet, pour contenter au maximum ses clients, le libre choix est au programme. On choisit les tissus, la forme. Votre styliste créé aussi selon ses goûts. Mais pour être au top, il faut aller jusqu'au bout de sa création, c'est à dire choisir le tissus, la forme, dessiner la toilette, la confectionner et la réajuster. Cependant, le métier de styliste présente quelques inconvénients. Les pertes de temps en essayages et en choix des tissus sont importantes et elles ne sont pas rémunérées.

DIFFICILE DE COUDRE LE RÊVE

Cette énergique petite brune d'une quarantaine d'années prend du recul par rapport à son métier: "C'est très dur et je ne le conseillerais pas. Mais c'est celui qui me plaît." Il ne faut pas oublier que faire appel à un styliste n'est pas à la portée de toutes les bourses: à 600 F le mètre de certains tissus, une toilette peut revenir très cher !

Marilyn ERNY, Céline KIEFFER, Delphine WALTER


Marilyn ERNY, Céline KIEFFER, Delphine WALTER

Journal L'ALSACE
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Posté le Mercredi 24/09/1997 à 19:49:29
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