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Eva Siitenen, maire
dHelsinki ; Heidi Houtala, co-fondatrice du parti
écolo finlandais et députée au
parlement européen ; Jaana Savolainem, journaliste
au Helsingin Sanomat, le plus grand quotidien du pays :
trois exemples de femmes qui occupent des places non
négligeables dans une société qui
leur a toujours fait une place.
DES dames à des postes
élévés ? Cela signifie-t-il que la
Finlande est tombée entre leurs mains ? Ce
phénomène nest pas nouveau. Les
Finlandaises ont toujours été les
pionnières de légalité des
sexes. En effet, la Finlande est les deuxième
état dans le monde, juste après la
Nouvelle-Zélande, à avoir accordé,
en 1906, le droit de vote aux femmes et
légilibilité pour tous. Au pays des
mille lacs, le « sexe faible » a toujours
travaillé. Lexplication ? Pour certaines, il
sagit dune simple affirmation de leur droit ;
selon dautres, la Finlande est un pays pauvre, les
femmes nont donc jamais été
encouragées à rester à la maison.
Les avantages de la maternité
« Dès le début, les femmes ont
fourni le même travail que les hommes, elles ont
donc obtenu les même droits et un système
social adapté pour elles », déclare
Mme Siitonen.
« Sans laide de la commune, je naurais
jamais eu la carrière que jai ! »,
affirme Heidi Houtala, mère dun adolescent
de 15 ans. En effet, en Finlande, les congés de
maternité sétalent sur une
durée denviron 11 mois. Pendant les 3
premiers mois qui suivent laccouchement, les femmes
perçoivent la totalité de leur salaire, les
8 mois suivants, 60 % de leur rétribution nette
leur sont encore versés. Ensuite, pour les enfants
de moins de trois ans, des garderies communales gratuites
sont organisées. Si la mère décide
de ne pas leur confier son enfant, elle peut
bénéficier dune allocation de garde
(environ 10.500 FB par mois) soit pour rester à la
maison, soit pour payer une crèche privée.
Vers légalité des salaires
Quils soient homme ou femme, les Finlandais
fournissent le même travail, mais « nous nous
battons pour obtenir un salaire égal à
celui des hommes, ce nest pas toujours possible,
nous confie Heidi. Cela dépend des secteurs
». Dans le secteur public, il ny a pas de
discrimination ! Hommes et femmes ont les mêmes
revenus.
Dans le secteur indutriel, selon le sexe, les
tâches diffèrent. On confie moins de
responsabilités à la gent féminine
et par conséquent, les salaires ne sont pas
équivalents. En ce qui concerne le secteur
privé, linégalité persiste
mais une amélioration se fait sentir...
13,9 % de chômage en 1995
Les femmes sont-elles affectées par le
chômage ? « Oui, dit notre hôte, il les
touche plus particulièrement puisque beaucoup
travaillent dans le secteur industriel et cest
là quil y a le plus de licenciements ».
Aujourdhui, après avoir traversé une
importante crise économique, la Finlande remonte
un peu la pente. Une situation qui bouleverse quelques
données. En effet, au début de la crise,
les emplois industriels étaient les plus
touchés. Ce secteur était essentiellement
aux mains des hommes, cest donc le sexe dit fort
qui avait été le plus
ébranlé. Progressivement, la situation
sest inversée puisque les secteurs à
forte main doeuvre féminine nont pas
encore profité de cette amélioration
économique. Les femmes sont donc actuellement plus
concernées par le chômage, mais il
sagit dun phénomène cyclique
qui ne devrait perdurer.
Univ : plus de 60 % détudiantes !
Phénomène inquiétant selon cette
professeur de français au lycée
Hertonienen, « si nous ne suivons pas les
garçons pour quils poursuivent leurs
études après le lycée, nous aurons
un problème dans notre société, il
ny aura plus dhommes éduqués
». Affaire à suivre !
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