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La musique, point commun des
exilés.
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Essence
véritable de tout le peuple irlandais, la musique,
plus quune occupation, est pour beaucoup un moyen
dexpression, de rencontre et donc de survie.
IL y a quelques années, Tallaght
était un petit village de 500 habitants, dans la
périphérie de Dublin. Les
difficultés de la vie rurale et lespoir de
trouver du travail dans la capitale ont amené un
grand nombre de personnes à sy installer.
Aujourdhui, on dénombre à Tallaght
plus de 90.000 habitants. Très vite, le
chômage a atteint un taux impressionnant de 80 % si
bien que des familles entières
déracinées, se retrouvent souvent dans un
état de précarité extrême,
sans amis, sans connaissances.
Face à cette situation, un autochtone, Léon
Morris, a rassemblé ses forces et son courage pour
rendre à ses concitoyens un peu
dhumanité et despoir. Grâce
à laide financière du gouvernement,
il est parvenu à mettre sur pieds un centre
où, tous les soirs, ceux qui le désirent
peuvent venir jouer leur musique devant un public
enthousiaste.
Une infrastructure de pointe
En effet, ce lieu baptisé «
Tyman Bawn community center » met à la
disposition de tous les musiciens, notamment une salle de
répétition complètement
équipée, un studio denregistrement
à 8 pistes et une bibliothèque offrant un
vaste choix de partitions et darchives musicales,
audio-visuelles.
De plus, divers services daide, de conseil et de
réparation dinstruments y sont
également proposés.
La jeunesse irlandaise sy retrouve chaque jour de
11 à 22 h pour y écouter tous les styles de
musique, du foklorique au rock dur, en passant par le
jazz et le boogie.
Ici, pour la modique somme de 10 livres irlandaises de
lheure, certains caressent même le rêve
de connaître un jour la
célébrité, grâce aux
infrastructures et/ou matériel
denregistrement dont ils peuvent disposer.
Cest ainsi que, grâce à la musique,
seul point commun de tous les exilés des
campagnes, Tallaght retrouve un peu de son esprit
dantan, et ses habitants le sourire.
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