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Rejetés, refoulés et
congédiés par grilles et inscriptions! Les
touristes et les «journalistes dun jour»
que nous étions se sentent leurrés par
labsence des commerçants.
Au mois daoût pourtant propice aux affaires,
Florence est désertée par ses habitants.
Gian Paolo Strati, responsable de la librairie
française, Piazza dOgnissanti, explique:
«Florence sarrête au mois
daoût. Cest une forme dart de
vivre des Italiens... Les autochtones, par habitude et
troublés par lafflux
détrangers, fuient vers la plage ou la
montagne. La ville est un peu invivable avec les
touristes.»
Dans la rue réputée pour sa très
forte concentration dantiquaires au mètre
carré, la Via Maggio, les commerçants qui
animent le quartier ont tout abandonné. Tout est
«Chiuso per ferie», «Fermé pour
congés».
Plus loin, sur le célèbre Ponte Vecchio, un
bijoutier américain dune quarantaine
dannées, Jerry Wiening tente de
répondre à nos interrogations:
«Moi-même, je ne comprends pas bien la
réaction des Florentins. Mais, chez les Italiens,
on ne peut pas déranger la tradition et les
habitudes.»
Ce joaillier du nouveau continent est marié
à une petite florentine, Francesca Sequi qui,
elle, malgré les arguments commerciaux et
mercantiles de son mari, nous transmet
discrètement, par petits gestes, son envie de
senvoler, elle aussi...
Cest dans les gènes, docteur?
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