EURO-REPORTAGES - FLORENCE

Chiuso
per ferie

Texte et photos : Claire Roekens - Institut St-André de Ramegnies-Chin

Septembre 1996

 

 

Rejetés, refoulés et congédiés par grilles et inscriptions! Les touristes et les «journalistes d’un jour» que nous étions se sentent leurrés par l’absence des commerçants.

Au mois d’août pourtant propice aux affaires, Florence est désertée par ses habitants. Gian Paolo Strati, responsable de la librairie française, Piazza d’Ognissanti, explique: «Florence s’arrête au mois d’août. C’est une forme d’art de vivre des Italiens... Les autochtones, par habitude et troublés par l’afflux d’étrangers, fuient vers la plage ou la montagne. La ville est un peu invivable avec les touristes.»

Dans la rue réputée pour sa très forte concentration d’antiquaires au mètre carré, la Via Maggio, les commerçants qui animent le quartier ont tout abandonné. Tout est «Chiuso per ferie», «Fermé pour congés».

Plus loin, sur le célèbre Ponte Vecchio, un bijoutier américain d’une quarantaine d’années, Jerry Wiening tente de répondre à nos interrogations: «Moi-même, je ne comprends pas bien la réaction des Florentins. Mais, chez les Italiens, on ne peut pas déranger la tradition et les habitudes.»

Ce joaillier du nouveau continent est marié à une petite florentine, Francesca Sequi qui, elle, malgré les arguments commerciaux et mercantiles de son mari, nous transmet discrètement, par petits gestes, son envie de s’envoler, elle aussi...

C’est dans les gènes, docteur?