Lundi 22/09/1997 à 17:30:09

Tous des pirates !

Aujourd'hui, l'ère du capitaine Crochet est révolue. Le nouveau pirate, équipé de son ordinateur et de son modem, s'appelle un "hacker"!

A première vue, les choses sont claires ! La loi en matière de droit d'auteur interdit de copier ou de distribuer un logiciel sans sa licence. Et pourtant, bien des personnes ne s'en privent pas. Qui sont ces hors-la-loi ? La plupart sont des particuliers qui copient des logiciels pour leur propre usage familial. Même les entreprises sont de plus en plus séduites par le phénomène. En cause : le coût effectivement trop élevé des produits. D'autres, moins scrupuleux, et peut-être à l'esprit plus commerçant, investissent dans un graveur de CD et pratiquent ce commerce très juteux auprès d'autres particuliers. Au plan mondial, les pertes des développeurs et des éditeurs de logiciels imputables au piratage de programmes informatiques sont estimées à près de 410 milliards de francs en 1995. L'autre inconvénient de ce marché parallèle est que le développement de nouveaux softwares est immanquablement freiné par le manque de rentabilité des logiciels distribués actuellement. Mais l'industrie informatique a décidé de réagir ! Un organisme constitué par un consortium d'éditeur de logiciels informatiques, la BSA (Busisness Software Alliance), vise notamment à réduire la contrefaçon de leurs produits en informant l'utilisateur, et a priori le pirate, des risques qu'il encoure en enfreignant la loi. Et il est vrai que les peines sont plutôt sévères, les amendes peuvent varier de 36.000 bef à 700.000 bef et peuvent conduire le pirate en prison pour un minimum de trois mois. Cependant, la situation est loin d'être claire et beaucoup de pirates s'ignorent. En effet, les lois sur les droits d'auteur en matière informatique sont bien souvent trop vagues ou trop larges. Et pour ne pas arranger les choses, chaque éditeur de logiciels possède sa propre tolérance vis-à-vis des contrevenants. A bon entendeur... Les temps changent... Dorénavant, les pirates ne convoitent plus les malles remplies de trésors mais de coûteux softwares aux fonctions de plus en plus riches.
Sébastien Baise
Institut Notre-Dame, Thuin
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Posté le Lundi 22/09/1997 à 17:30:09
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