Vendredi 26/09/1997 à 17:08:28

Les courts belges en extase

Le tennis belge a marqué son plus beau point. Lontemps négligé dans le coeur de nos supporters, le tennis belge a cette fois repris la place qu'il mérite. Au terme d'un week-end d'anthologie, nos compatriotes ont réussit l'exploit de battre l'équipe de France, titulaire du titre. Cette performance exceptionnelle nous permet ainsi de réintégrer l'élite mondiale des joueurs de tennis.
La Belgique a gagné, mais sans images. Frustrés, les amateurs de tennis n'ont pu suivre ce formidable épisode de la coupe Davis. Un peu de chauvinisme étant parfois salutaire, revenons sur les multiples péripéties de ce week-end de stress et de folie. Filip Dewulf a remporté la première rencontre, sur un rythme fou. Ce qui promettait une suite pour le moins favorable. Souvenons-nous de son parcours à Roland Garros. Notre second représentant, Van Herk, a alors entamé une rencontre difficile, mais dans une ambiance forcément survoltée. Face à Pioline, il ne s'est incliné que durant deux sets avant de se reprendre miraculeusement et de recoller à 2 sets à 1. Finalement, Pioline trahi par une blessure au dos a été contraint à l'abandon, au grand désespoir de l'équipe française. Dès le lendemain, les tricolores remontèrent sur le terrain avec une rage de vaincre à toute épreuve. Au programme : le double qui nous réservait un beau duel en perspective. La Belgique, emmenée par un Libor Pimeck des grands jours, remporta le premier set. A cette étape du match, le capitaine des Belges, Eduardo Masso, était sûr de la victoire de ses petits gars. Mais c'était mal connaître nos adversaires qui ne s'avouent pas si vite battus. Avec courrage et persévérance, ils sont parvenus à revenir au score de 2/1. Le dernier jour s'annonçait donc palpitant. En effet, il restait aux Belges à remporter un match : sans doute le plus difficile. C'est donc sur le brillant Dewulf que tous nos espoirs reposaient désormais. Il n'a malheureusement pas répondu à l'attente du public. Il est vrai que ce vieux briscart de Raoux comptait bien maintenir la France parmi les seize meilleures nations mondiales et il le prouva en arrachant une éclatante victoire sur notre numero 1. Dewulf n'avait été que l'ombre de lui même en se montrant malheureusement incapable d'imposer son jeu tout en puissance. Le coq, revigoré, préparait déjà ses gammes pour lancer le cocorico de la victoire. Et c'est donc finalement dans le dernier match que la Belgique devait conquérir sa place dans le groupe mondial. Le suspense était à son comble, d'autant plus que la sélection en avait effrayé plus d'un. Pourquoi avait-on privilégié un Van Gaarse, blessé à de nombreuses reprises, et un Roux, fêtant sa première sélection. Pourtant, ces deux joueurs ont produit un tout bon tennis. Il manquait parfois de régularité mais gardait une densité de jeu certaine. Van Gaarse, à force de courage et de jusqu'au boutisme est parvenu à remporter cet ultime match. Bravo les p'tits gars!


Julien Palumbo
Athénée Royal Vauban - Charleroi
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Posté le Vendredi 26/09/1997 à 17:08:28
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