Accueil Le musee Sur les traces de Félicien Rops...
Plan du site Suite


Eternel "étudiant ès art", comme il se plaisait à le répéter, Félicien Rops a exploré sa vie durant les arcanes de la gravure. Passion infinie qu'il s'est aussi donné pour tâche de transmettre en créant (en 1869) la Société Internationale des Aquafortistes, dans le rêve de réunir les graveurs du monde entier à travers leurs albums d'estampes.

Le projet d'échange de jeunes artistes québécois et de la Communauté Wallonie-Bruxelles, lancé et réalisé aujourd'hui par l'Agence Québec/ Wallonie Bruxelles et par son coordinateur, Monsieur Gabriel Belgeonne, s'inscrit donc parfaitement dans la philosophie de Rops : se rencontrer à travers une même passion et demeurer "ardent à la recherche de tout".

Catalogue : 300 FB


Exposition

Sur les traces de F. Rops

A la rencontre de huit jeunes
graveurs québécois et belges

Sourire
Sarah V., Sourire - Empreinte dans le vernis mou, 1999

Du 12 février au 26 mars 2000

Heures d'ouvertures:
de 10 heures à 18 heures.
Fermé le lundi.

Lieu:
Musée Félicien Rops
12, rue Fumal
B-5000 NAMUR (Belgique)

Séjournant tour à tour dans l'atelier de l'Ecole Supérieure des Arts visuels de la Cambre à Bruxelles pour un travail en commun et à l'Atelier Graff de Montréal, lieu privilégié de création et de transmission, les huit jeunes artistes ont travaillé dans un climat de découverte réciproque, ont échangé leurs différentes conceptions de l'art de la gravure, enrichissant leur expérience, constatant aussi les différences qui marquent leurs cultures et qui, bien sûr, ne sont pas sans conséquences sur le rapport de leur travail aux nouvelles technologies et/ou au respect des traditions.

Du côté des artistes du Québec, nous découvrirons les quatre créateurs plus âgés, certains exerçant déjà une activité professionnelle et dotés de conceptions artistiques déjà affirmées :

Jean-Marie Benoît, né en 1965. Quelques années à peine après l'obtention d'un baccalauréat en Design Graphique à l'Université du Québec à Montréal en 1988, il délaisse ce cadre de travail trop contraignant pour l'illustration. Si l'exploration de la gravure lui sert d'exutoire pour noircir le tableau blanc de sa mémoire, les problèmes qu'il pose au quotidien sur le papier en articulent encore cependant les formes colorées. Conscient de la fragilité de l'existence, il voudrait pouvoir en arracher certains instants pour en faire de petits monuments…

René Donais, artiste graveur montréalais à l'imaginaire peuplé d'écorchés, de bêtes mythologiques et de monstres tératologiques, René Donais a vécu pendant deux ans en République populaire de Chine, se consacrant à l'étude de la langue chinoise et de l'art contemporain asiatique. Marc Séguin - Vous êtes cocu, Monsieur RopsRapatrié pendant les événements de la Place Tien an Men, il a développé par la suite un intérêt passionné pour tout ce qui touche l'anatomie humaine et animale. Détenteur d'une maîtrise en Histoire de l'Art de l'Université du Québec à Montréal, il a fait en autodidacte l'apprentissage des techniques de la gravure en taille-douce, qu'il a enseignées aux ateliers Graff à Montréal pendant quelques années.

Martin Lacroix, originaire de l'Outaouais, il a étudié brièvement les arts visuels à l'Université du Québec à Montréal. Photographe autodidacte, il s'intéresse à la réalisation d'installations et à la production vidéographique.

Marc Séguin, originaire d'Ottawa, il vit et travaille maintenant à Montréal. Après avoir obtenu son diplôme de baccalauréat en peinture et en dessin à l'Université Concordia, l'artiste a rapidement cumulé à son actif de nombreuses expositions. Appuyée par une dextérité graphique exceptionnelle et par un savoir faire pictural certain, son œuvre explore les richesses de la gravure, du dessin et de la peinture avec une versatilité enviable.

Marc Séguin, Vous êtes cocu, Monsieur Rops
Vernis mou et eau-forte, 1999

Ainsi que les quatres "plus jeunes" artistes de la Communauté Wallonie-Bruxelles :

Cyril Bihain, né en 1974, il étudie la gravure à l'Ecole nationale supérieure des Arts visuels de la Cambre à Bruxelles entre 1993 et 1998. Il prolonge son séjour à la Cambre par une année de reliure. Amoureux des voyages, il a eu l'occasion de séjourner en Italie, au Brésil, en Angleterre. En octobre 1999, il se rend pour deux ans au Japon dans le cadre d'une bourse du gouvernement japonais.

Claude Celli, né en 1964 il suit une formation en peinture au lycée technique des Arts et Métiers de Luxembourg, de 1986 à 1991. Durant l'année 1990-91, il est boursier en peinture et scénographie à l'Académie internationale d'été à Salzbourg (Autriche). Il obtient en 1996 le diplôme en gravure et illustration du livre de l'Ecole nationale supérieure des Arts visuels de la Cambre à Bruxelles. Depuis 1996, il se perfectionne en lithographie à l'Akademie Rhok, Rijkcentrum Hoger Kunstonderwijs à Bruxelles et participe à de nombreuses expositions.

Frédéric Penelle, né en 1973 , il termine cinq années de gravure à l'Ecole nationale supérieure des Arts visuels de la Cambre à Bruxelles en approfondissant la lithographie et les techniques modernes d'impression. Il travaille une approche du corps humain et de ses mécanismes intérieurs en s'inspirant de l'iconographie scientifique.

Sarah V., née en 1964, elle vit et travaille à Bruxelles. De fréquents voyages vers l'Inde, l'Andalousie, New York et Paris sont pour elle une nécessité. En 1964, elle obtient le diplôme de gravure de l'Ecole supérieure des Arts visuels de la Cambre à Bruxelles. Elle se perfectionne dans divers ateliers de gravure et lithographie (F. Bordas à Paris). En côtoyant de nombreux artistes dont Louise Bourgeois pour qui elle travaille lors d'un séjour à New York, elle aiguise la nécessité de ce qu'elle fait. Elle réalise des interventions qui font directement référence à l'actualité ou au lieu d'exposition. Effort particulier en 1997, où elle participe à une exposition dans une usine désaffectée et met en évidence les traces, les empreintes laissées au sol par les machines.

Cette exposition, organisée avec l'aide du CGRI et de la Galerie Graff à Montréal, a accompagné d'une manière très intéressante la rétrospective Félicien Rops au Musée du Québec.