Accueil Le musee Exposition l'Absynthe
Plan du site Suite
Exposition présentée au Musée provincial Félicien Rops

Du 21 mai au 21 août 2005

L'absinthe, cet apéritif en vogue au siècle de Rops, n'est plus guère prisée de nos jours, mais conserve universellement sa légende et son aura de philtre à la fois fascinant et redoutable.

" La Fée verte ", " l'Atroce sorcière ", " Notre-Dame de l'oubli ", avait en effet le pouvoir d'emporter ses consommateurs dans l'euphorie et les visions d'un monde délivré des vicissitudes et des misères de l'époque ; les rites qui accompagnaient sa dégustation en faisaient une " herbe sainte " aux pouvoirs extraordinaires et aphrodisiaques, un breuvage d'amour. Mais pour ceux qui n'avaient que ses vertus comme seul bonheur, " la verte " devenait un piège, un gouffre d'hallucinations et de folie. On finit par l'interdire au début du vingtième siècle...ce qui ne fit qu'accroître la fascination pour cette boisson désormais prohibée.

Liqueur d'hommes, au départ, l'absinthe devient au XIXème siècle le breuvage de prédilection que l'on commande dans les bals publics qui fleurissent à Paris, lieux populaires de fréquentation plus ou moins " honnêtes " (le Bal Bullier, le Bal Mabille, l'Elysée-Montmartre, la Closerie des Lilas,...) où se retrouvent, selon l'endroit, des étudiants, peintres et poètes, des chiffonniers, des " messieurs " qui paient pour des " dames ", pour des filles qui viennent là, mener la danse, boire de la " verte " et, souvent, finissent dans la misère.

La bohème artistique parisienne du XIXème siècle fit un usage intense de l'absinthe, dans sa transgression de la vie rangée et conformiste, espérant y trouver une source de création. Sans pour autant devenir une muse, l'absinthe fut ainsi célébrée par maints écrivains, poètes et peintres de l'époque : Paul Verlaine, dans ses Confessions, Emile Zola, avec l'histoire tragique de Nana, Charles Baudelaire, Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Alfred de Musset... et pour les peintres, à cette époque, Honoré Daumier, Edouard Manet, Henri de Toulouse-Lautrec, et plus tard, Edward Munch, Léon Spilliaert...

Félicien Rops, qui fréquenta assidûment les bals parisiens, en tira ses œuvres les plus notoires, dont la fameuse Buveuse d'absinthe, sans compter l'illustration du livre de Alfred Delvau, Les Cythères parisiennes, histoire anecdotique des bals de Paris, et des œuvres telles que La Dèche, Le Gandin ivre, le Bouge à matelots, toutes ayant pour cadre ces lieux où l'on appréciait l'absinthe.

L'exposition, organisée avec la collaboration du Musée de l'absinthe à Auvers-sur-Oise, propose à la fois une découverte de cette boisson mythique, son origine, sa fabrication, ses rites, dans le cadre de l'époque, de la vie sociale, artistique et politique, et d'autre part, des documents, affiches, livres, poèmes, œuvres graphiques et peintes, inspirés par la " Fée verte ". Plusieurs publications sur le thème seront en vente au musée. Nous vous présenterons entre autres des œuvres de Honoré Daumier, Henri Evenepoel, Edouard Manet, Alfons Mucha, Léon Spilliaert, Rick Wouters, etc


Pour en savoir plus...
Communiqué de presse


Exposition

L'Absinthe.
De la fée verte à notre Dame de l'oubli


Fooz-Wepion, 9 mai 1899
Félicien Rops
La Buveuse d'absinthe
aquarelle, gouache, pierre noire, 42 x 28 cm
Bibliothèque royale de Bruxelles – Cabinet des Estampes

.
du 21 mai au 21 août 2005
Heures d'ouvertures:
du mardi au dimanche de 10 à 18 heures, en juillet et en août ouvert du lundi au dimanche.

Catalogue:
Catalogue " L'Absinthe de la fée verte à notre Dame de l'oubli " en vente à la boutique du musée : 12,50 €.

Prix d'entrée:
adultes : 3 €,
étudiants, seniors, artistes, groupes : 1,5 €
Scolaire : 1 € ; enfants de - de 12 ans : gratuit
Possibilité de tickets combinés avec la visite du musée : 5 €,
étudiants, seniors, artistes et groupes : 2,5 €
Scolaires : 1,5 €
Lieu:
Musée Félicien Rops
12, rue Fumal
B-5000 NAMUR (Belgique)

Tél : 081 22 01 10
Fax : 081 22 54 47

E-mail : rops@ciger.be
http : www.ciger.be/rops/