Jeudi 26/09/1996 à 16:16:14

Mes nuits avec exctasy

L'XTC, considéré aujourd'hui comme une drogue dure, est très en vogue ces derniers temps chez les nightclubers. Il constitue un réel pour les patrons de dancings, impuissants, de par la diversité de la clientèle et des tactiques de vente, sans cesse améliorées. Qu'en est il dans la région verviétoise ?
LES amphétamines et leurs dérivés ont le même type d'effets, elles sont consommées pour augmenter l'endurance, l'état d'éveil, ainsi que le désir sexuel. Le rythme tellement élevé de la musique (house,trance,...) pousse facilement les jeunes à prendre ce type de stimulants pour pouvoir " assurer " toute la nuit. Les dangers avec ce type de produit sont réels, et c'est ce que semblent oublier pas mal de consommateurs. En effet, les xtc sont fabriqués dans des laboratoires clandestins et chaque laboratoire a un mode de préparation et des ingrédients différents. C'est ainsi que lors d'une hyperactivité ou d'une perturbation du rythme cardiaque, toute assistance médicale est impuissante. D'après l'adjudant Nelles de La Calamine, les jeunes consommateurs seraient en partie attirés par ce produit du fait qu'il soit interdit.

Et chez nous ?

La route Charlemagne (qui relie La Calamine à Battice) où se situent beaucoup de dancings, est sujette à des contrôles mensuels de la part de la gendarmerie de La Calamine. A peu près 10 % des contrôles effectués sur cette route se révèlent positifs. La quantité d'xtc saisie est quatre fois plus importante que celle de haschich. Les dancings en souffrent particulièrement,

ainsi, selon l'adjudant Nelles, le Rio Grande par exemple connaît en ce moment bon nombre de problèmes (baisse de fréquentation, mauvaise image..). Les consommateurs de ce type d'amphétamines ne consommant pas de boissons, le commerce en est d'autant plus difficile. Quelques saisies ont été effectuées ces derniers temps. La semaine passée un dealer calaminois a été intercepté dans le sud de la France, avec 400 kg de haschich cachés dans un réservoir de camion. Un laboratoire clandestin d'où provenaient des xtc trouvés dans la région a été découvert à Maaseik, 450.000 xtc ont été interceptés à Turnhout, et en novembre 95, une saisie de 50 xtc a été effectuée au Coton Club à Verviers.

Dans la région verviétoise, le gérant du dancing La Villa est en quête du label ISO 2000. Ce label assurerait à la clientèle une sécurité vis-à-vis de ce fléau. Il est important de souligner que les efforts financiers afin de l'obtenir sont considérables. A signaler également l'action de l'association Médiatox, qui travaille en coordination avec la gendarmerie du district de Verviers. Il ne s'agit pas de répression, mais d'une campagne d'information et de communication pour les jeunes, les parents et les adultes.


David GUERRERO, Christophe PESSER


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Posté le Jeudi 26/09/1996 à 16:16:14
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