Lundi 23/09/1996 à 16:05:40

La violence : un fléau scolaire en pleine évolution ?

Les médias en parlent tous les jours un peu plus : la violence investit les écoles. Dans les établissements scolaires implantés dans les quartiers défavorisés, elle prend de plus en plus d'importance. Mais qu'en est-il dans les écoles de la région verviétoise ? Bilan !
DEPUIS quelques années, la violence a pris de plus en plus d'ampleur dans nos établissements scolaires. En France, dans les quartiers à risques, on voit même des policiers descendre dans les classes pour " dialoguer " avec les jeunes. Nous n'en sommes pas là ! Mais quelle place prend ce nouveau mal dans notre région ? Pendant une semaine, nous avons rendu visite à plusieurs écoles afin de dresser un bilan de la situation. Le sujet reste des plus tabou. Il nous a souvent été répondu qu'il n'y avait aucun cas précis, juste quelques disputes vite réglées par des sanctions. Et pourtant, nous, élèves, avons déjà assisté à la plainte formulée par un jeune " racketté ". La direction n'était pas au courant... " Un élève a apporté une arme à feu dans mon école ", explique Nicolas, un écolier. " Il l'a braquée sur un de mes camarades. Directement, le professeur l'a jeté dehors ".

Les directions éludent

Une autre anecdote témoigne de l'évolution du phénomène " Il y a deux ans, un garçon de plus ou moins quatorze ans a répondu à une agression verbale en sortant un couteau ", confie Nathalie, une étudiante. " Le plus incroyable, c'est qu'il n'a pas été renvoyé ! " Mais que fait la police ? " Nous réagissons ", affirme le directeur d'un établissement verviétois. " Nous adoptons deux attitudes différentes en fonction de la gravité de l'acte : la discussion ou la sanction. " Cette réaction n'est-elle pas trop laxiste ? Faut-il attendre qu'il arrive quelque chose de grave pour que les choses bougent ?


Myriam CESAR et Stéphanie DAUCHOT


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Posté le Lundi 23/09/1996 à 16:05:40
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