Journaliste d'un Jour -

Lundi 23/09/1996 à 17:45:44

Musique

Marc Morgan : il habite près chez vous

C'est dans sa maison, à Marchin, un village situé sur les hauteurs de Huy, que nous avons rencontré le chanteur de " Notre mystère, nos retrouvailles ". Il nous a accordé une interview de près de trois heures où il s'est livré en toute sincérité.

C'est donc dans une ambiance détendue (nous avons en effet été reçus dans sa cuisine) que Marc a répondu longuement à nos questions, alors qu'il revenait fatigué de Paris où il avait enregistré l'émission Taratata (SCOOP : duo avec Sylvie Vartan sur une chanson de Fugain).
J1J : Comment ont été perçues auprès de tes proches tes ambitions musicales ?
MM : Pas d'un trop mauvais oeil ; mon père était un peintre du dimanche. J'ai fait dessin et musique simultanément et dans ma famille, personne n'a jamais réellement été effrayé par une carrière artistique. Et maintenant, quand mes chansons passent à la radio, ça rachète un peu (rires...)
J1J : Tu as commencé dans des groupes, je crois ?
MM : Oui, mon premier groupe a été " Objectif Lune ", dont personne ne voulait vraiment. Par contre, " Les Révérends du Prince Albert ", où je n'étais que choriste, a eu un réel succès. C'était un peu frustrant pour moi de voir que taper de la salade et des petits beurres dans le public apportait plus de succès. Et puis, il y a eu " les Tricheurs ", groupe dont je me suis séparé pour entamer une carrière
solo.
J1J : Tes influences musicales ?
MM : Cure, Police, XTC, Neil Young, Elvis Costello,...
J1J :Penses-tu que la Belgique soit un terrain favorable à une carrière musicale ?
MM : Non, en Wallonie, tout le monde s'en fout de faire des disques. Dans les maisons de disque, ils râlent parce que tu viens les déranger. Tu te dis merde, il ne vont pas aimer, en effet, un mec à l'accent flamand te dit : c'est vrrraiment pas terrrrible. Il n'y a vraiment qu'à Paris qu'on peut décoller.
J1J : Envisages-tu dès lors de t'expatrier ?
MM : Non, ça me coûterait la peau des fesses d'habiter à Paris et puis c'est une particularité que je revendique : il vaut mieux être un Hutois à Paris qu'un Parisien à Paris, c'est plus original.
J1J : Est-ce toi qui crées tes chansons ?
MM : Oui, je suis en fait auteur-compositeur-interprète et mes chansons sont la plupart du temps autobiographiques. Son deuxième album, " Les Grands Espaces ", est à découvrir sans tarder. Et " Au train où vont les choses... ", Marc Morgan n'est pas prêt de s'arrêter ni d'abandonner son légendaire béret.

E.BELLEFROID, J.COLLINGE, D.TOMSON

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Posté le Lundi 23/09/1996 à 17:45:44
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C'est dans sa maison, à Marchin, un village situé sur les hauteurs de Huy, que nous avons rencontré le chanteur de " Notre mystère, nos retrouvailles ". Il nous a accordé une interview de près de trois heures où il s'est livré en toute sincérité.
Lundi 23/09/1996 à 17:45:44
Musique Marc Morgan : il habite près chez vous
C'est donc dans une ambiance détendue (nous avons en effet été reçus dans sa cuisine) que Marc a répondu longuement à nos questions, alors qu'il revenait fatigué de Paris où il avait enregistré l'émission Taratata (SCOOP : duo avec Sylvie Vartan sur une chanson de Fugain). J1J : Comment ont été perçues auprès de tes proches tes ambitions musicales ? MM : Pas d'un trop mauvais oeil ; mon père était un peintre du dimanche. J'ai fait dessin et musique simultanément et dans ma famille, personne n'a jamais réellement été effrayé par une carrière artistique. Et maintenant, quand mes chansons passent à la radio, ça rachète un peu (rires...) J1J : Tu as commencé dans des groupes, je crois ? MM : Oui, mon premier groupe a été " Objectif Lune ", dont personne ne voulait vraiment. Par contre, " Les Révérends du Prince Albert ", où je n'étais que choriste, a eu un réel succès. C'était un peu frustrant pour moi de voir que taper de la salade et des petits beurres dans le public apportait plus de succès. Et puis, il y a eu " les Tricheurs ", groupe dont je me suis séparé pour entamer une carrière	solo. J1J : Tes influences musicales ? MM : Cure, Police, XTC, Neil Young, Elvis Costello,... J1J :Penses-tu que la Belgique soit un terrain favorable à une carrière musicale ? MM : Non, en Wallonie, tout le monde s'en fout de faire des disques. Dans les maisons de disque, ils râlent parce que tu viens les déranger. Tu te dis merde, il ne vont pas aimer, en effet, un mec à l'accent flamand te dit : c'est vrrraiment pas terrrrible. Il n'y a vraiment qu'à Paris qu'on peut décoller. J1J : Envisages-tu dès lors de t'expatrier ? MM : Non, ça me coûterait la peau des fesses d'habiter à Paris et puis c'est une particularité que je revendique : il vaut mieux être un Hutois à Paris qu'un Parisien à Paris, c'est plus original. J1J : Est-ce toi qui crées tes chansons ? MM : Oui, je suis en fait auteur-compositeur-interprète et mes chansons sont la plupart du temps autobiographiques. Son deuxième album, " Les Grands Espaces ", est à découvrir sans tarder. Et " Au train où vont les choses... ", Marc Morgan n'est pas prêt de s'arrêter ni d'abandonner son légendaire béret.
E.BELLEFROID, J.COLLINGE, D.TOMSON