Lundi 23/09/1996 à 18:16:04

Affaires : c'est arrivé près de chez vous...

Samedi, le PSC a réuni ses mandataires à Louvain-la-Neuve, autour des moyens à mettre en place pour une meilleure protection de l'enfant. Deux cents mandataires du Parti Social Chrétien ont débattu des meilleurs moyens de protection des enfants, dans les communes.
Introduisant le débat, le député carolorégien Jean-Jacques Viseur, vice-président du PSC, a critiqué la " dérive médiatique " ambiante. Selon lui, elle caricature l'Etat, les institutions politiques et judiciaires, au point que se crée " une situation pré-révolutionnaire ".

Lors de l'échange avec les mandataires présents, l'inquiétude et l'angoisse des parents sont apparues au grand jour. Non seulement ils n'osent plus laisser leurs enfants jouer seuls dans la rue, mais ils ne savent plus comment leur faire comprendre la situation. Ils les sentent profondément perturbés. L'appréhension est amplifiée par le matraquage médiatique.

Comment aider les enfants à surmonter leurs peurs ? Un des orateurs: " C'est le devoir de chaque citoyen de protéger les enfants. "

Comment ?

Un des orateurs a souhaité que chaque bourgmestre dispose de l'information et d'un pouvoir d'investigation au sein de sa commune. " C'est en multipliant les contacts avec la population que les mandataires pourront identifier des situations difficiles concernant les enfants et agir préventivement. "

Cette responsabilité se situe à tous les niveaux de la

société. Mais une des priorités immédiates est de former des citoyens à partir de la famille et de l'école, insiste le PSC. Si le moment est venu pour chacun de prendre ses responsabilités, la bonne application des lois dépendra également de leur bonne compréhension, par tous les responsables, à chaque niveau de pouvoir.

Cela doit permettre aux jeunes et aux aînés de mieux apprécier le rôle qu'ils peuvent jouer dans nos institutions démocratiques. Ne pas comprendre le système dans lequel nous vivons a pour effet de décourager beaucoup de citoyens. Dès lors, un " ras-le-bol " collectif s'installe, rejetant en bloc " le politique ". A cela s'ajoute la responsabilité des médias qui exercent un pouvoir d'influence considérable sur l'opinion publique.

Même si les carences administratives et institutionnelles sont choquantes, inadmissibles, insupportables... Même si demain des personnalités de premier plan apparaissent au centre des " affaires Dutroux et Cools ", comme les médias le laissent entendre... Nous avons moins besoin de boucs émissaires et d'amalgames que d'une réelle prise de conscience de notre responsabilité individuelle.


Marie-Hélène GHISTE


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Posté le Lundi 23/09/1996 à 18:16:04
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