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De l'instrument à l'art vocal
Laure, dès son premier souffle, respire dans le monde du théatre et ainsi naît son goût profond pour le piano. Après des années à l'académie et au conservatoire, elle prend des cours privés à Tournai chez maître Dumortier, où elle progresse énormément...
Mais son caractère veut alors se tourner vers autre chose et elle décide de rentrer dans une chorale. Elle arrive à un moment de sa vie où elle sent que le piano la centre trop sur elle-même, alors que le chant lui permet de faire de la musique avec et pour les autres.
Prise d'une nouvelle passion, elle commence réellement à chanter à 25 ans et accepte un programme imposé et difficile, un véritable challenge qui la mène en demi-finale du concours Reine Elisabeth.
Budget mal réparti
Si Laure devait changer le monde, peut-être commencerait-elle par améliorer le niveau musical en Communauté française. Elle déplore les maigres moyens dont disposent les
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académies et conservatoires. Et de les comparer aux sommes débloquées pour les concours internationaux que la Belgique organise ou pour la chapelle musicale de Waterloo, qui acceuille une sélection des meilleurs violonistes et pianistes. D'ailleurs, elle pense que la meilleure façon pour un musicien belge de se forger un avenir, c'est de partir à l'étranger, pour essayer d'y trouver une place au soleil...
Entre rêve et réalité
Aujourd'hui, la jeune femme chante dans diverses pièces de théâtre. Un moyen pour elle de se rapprocher du métier de son père. Son souhait le plus cher, formulé avec des yeux pétillants d'ambition, est de faire du spectacle et peut-être même un jour de rejoindre la scène d'un opéra...
On peut entendre Laure Delcame dans Tartuffe, au Jean Vilar, jusqu'au 12 octobre. Et elle sera ce mardi 24 septembre au Cirque Royal, à Bruxelles, avec les autres Belges du dernier Reine Elisabeth (tél : 02/ 218 20 15).
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