Journaliste d'un Jour -

Jeudi 26/09/1996 à 18:22:42

Un courage exemplaire

La mucovisidose est la maladie génétique la plus fréquente en France, elle touche les voies respiratoires ou l'appareil digestif. Damien Langenbronn, 19 ans, a vaincu la maladie. Nous avons recueilli son témoignage.

Chez toi, quels ont été les premiers symptômes de la mucovisidose? Pendant l'enfance, j'étais sujet à des bronchites chroniques et souffrais d'asthme. A l'âge de huit ans, les médecins ont découvert la maladie.
Quelle a été son évolution? Elle a été lente et progressive. Mes voies respiratoires se sont peu à peu obstruées, et j'ai eu de plus en plus de mal à respirer. Mais la progression varie selon les cas. Chez certaines personnes, elle peut être fulgurante.
Quels traitements as-tu suivi? Au départ, j'ai pris des médicaments, puis je me suis rendu à Gien, à l'hôpital René Sabran, qui dispose d'un service en mucovisidose. J'y retournais régulièrement pour des cures et suivais un traitement chez moi.
Cela a-t-il été efficace? La maladie a empiré. En 1993, j'ai subi une greffe au mois de mars, à Marseille. Mais en décembre, un virus a bloqué mes poumons
et mon corps a fait un rejet. Trois mois plus tard, une nouvelle greffe a été réalisée. L'opération a duré dix heures, j'ai dû rester trois mois à l'hôpital.
Comment vis-tu depuis ton opération? J'ai repris une vie normale. Je fais du sport, je sors le week-end, ce que je n'étais pas en mesure d'accomplir auparavant. Je suis toutefois suivi, je me rends une fois par mois à Strasbourg pour un contrôle, ainsi que deux fois l'an à Marseille. Je prends aussi des médicaments pour le restant de mes jours, afin d'éviter un éventuel rejet.
Quel message voudrais-tu transmettre aux autres? Avant tout, j'ai toujours gardé espoir, même dans les moments les plus difficiles. Il faut continuellement se battre, car il y a toujours une solution. Néanmoins, les dons d'organes souffrent d'une grave pénurie et la compatibilité entre deux corps étrangers reste problématique.

Céline EICHWALD et Cathy CLOG

L'ALSACE D'UN JOUR

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Posté le Jeudi 26/09/1996 à 18:22:42
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La mucovisidose est la maladie génétique la plus fréquente en France, elle touche les voies respiratoires ou l'appareil digestif. Damien Langenbronn, 19 ans, a vaincu la maladie. Nous avons recueilli son témoignage.
Jeudi 26/09/1996 à 18:22:42
Un courage exemplaire
Chez toi, quels ont été les premiers symptômes de la mucovisidose? Pendant l'enfance, j'étais sujet à des bronchites chroniques et souffrais d'asthme. A l'âge de huit ans, les médecins ont découvert la maladie. Quelle a été son évolution? Elle a été lente et progressive. Mes voies respiratoires se sont peu à peu obstruées, et j'ai eu de plus en plus de mal à respirer. Mais la progression varie selon les cas. Chez certaines personnes, elle peut être fulgurante. Quels traitements as-tu suivi? Au départ, j'ai pris des médicaments, puis je me suis rendu à Gien, à l'hôpital René Sabran, qui dispose d'un service en mucovisidose. J'y retournais régulièrement pour des cures et suivais un traitement chez moi. Cela a-t-il été efficace? La maladie a empiré. En 1993, j'ai subi une greffe au mois de mars, à Marseille. Mais en décembre, un virus a bloqué mes poumons	et mon corps a fait un rejet. Trois mois plus tard, une nouvelle greffe a été réalisée. L'opération a duré dix heures, j'ai dû rester trois mois à l'hôpital. Comment vis-tu depuis ton opération? J'ai repris une vie normale. Je fais du sport, je sors le week-end, ce que je n'étais pas en mesure d'accomplir auparavant. Je suis toutefois suivi, je me rends une fois par mois à Strasbourg pour un contrôle, ainsi que deux fois l'an à Marseille. Je prends aussi des médicaments pour le restant de mes jours, afin d'éviter un éventuel rejet. Quel message voudrais-tu transmettre aux autres? Avant tout, j'ai toujours gardé espoir, même dans les moments les plus difficiles. Il faut continuellement se battre, car il y a toujours une solution. Néanmoins, les dons d'organes souffrent d'une grave pénurie et la compatibilité entre deux corps étrangers reste problématique.
Céline EICHWALD et Cathy CLOG L'ALSACE D'UN JOUR