Mardi 24/09/1996 à 16:48:23

Mouscron :envol de colombes sur le stade du Canonnier


Tout le monde connaît le stade mouscronnois du Canonnier, ses supporters endiablés et ses professionnels du ballon rond. Par contre, l'ambiance plus douce qui règne dans ces lieux la semaine est complètement ignorée : une trentaine de handicapés s'y adonnent avec ferveur à des activités très diversifiées.

L'accession de l'Excelsior de Mouscron à la première division nationale et les résultats surprenants engendrés jusqu'ici placent sur un nuage de bonheur les supporters déchaînés de la " cité des Hurlus ", et la région toute entière s'en réjouit.

Huitième jour

Si la buvette du Canonnier déborde chaque week-end de " fous du foot ", plongés dans l'euphorie de la victoire, elle accueille en semaine un groupe bien différent.

Ces occupants du lieu ne sont pas là pour tourner une scène du " Huitième jour ". Ils font toutefois partie de l'univers de Georges. La complaisance de Harry, ils la retrouvent chez Mme Micheline Buschaert.

Si la trame du film laisse apparaître le caractère intransigeant de la société, la vie à l'Envol, une ASBL pour handicapés adultes, prône l'épanouissement de chacun dans l'accomplissement des tâches quotidiennes. " Cette association a pour emblème la colombe qui représente l'envol de la vie ", déclare Mme.Buschaert. " Cette communauté

d'une trentaine de jeunes d'au moins 22 ans représente une deuxième famille. Le groupe acquiert une autonomie grâce à la participation spontanée aux diverses activités ", ajoute-t-elle encore.

La couture, la cuisine et le bricolage forment l'essentiel de leurs activités intérieures. D'autres animations en plein air permettent l'intégration et la communication par la richesse des programmes appropriés. Par groupes restreints, les jeunes trisomiques s'attellent à l'achat de denrées au marché du mardi, participent à la ferme d'animation " La prairie ", animent la radio locale " Radio Loisir " et piquent un plongeon à la piscine. En point d'orgue, ils se défoncent une fois par an aux Specials Olympics en y mettant toute leur joie et leur bonne volonté.

L'Administration communale apporte un soutien important à l'ASBL. Madame Busschaert se souvient de la maison vétuste de la rue de la Liesse où il n'y avait ni eau ni chauffage et celle de la rue Hocedez à Luigne où les marches trop hautes étaient un frein à l'autonomie des handicapés.

Aujourd'hui, la ville a promis une aide plus conséquente dans la construction d'un bâtiment approprié mais le nerf de la guerre reste toujours l'argent. Mais les " petites colombes " n'en ont cure. Pour elles, l'amitié passe avant tout.


M. DELBECKE, N. DELNEUFCOURT, D. DELCROIX


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Posté le Mardi 24/09/1996 à 16:48:23
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