Journaliste d'un Jour -

Mercredi 25/09/1996 à 17:09:19

Communes : 20 ans de fusion : le coeur a ses raisons...

Le 1er janvier 1997, les entités fusionnées auront 20 ans. Une partie des citoyens n'a toujours pas accepté la situation. Trois bourgmestres du Hainaut Occidental tentent d'expliquer. D'autre part, le Ministre Président de la Région Wallonne, Robert Collignon, nous a fait part de son sentiment à ce sujet.
D'après MM. Baton, Huart et Detremmerie, bourgmestres de Leuze, Péruwelz et Mouscron, les fusions étaient une nécessité. Elles ont permis de réaliser des économies d'échelle : la gestion en commun de besoins éparpillés est moins coûteuse. De plus, les problèmes de gestion " surtout de voirie et d'égouttage ", les services aux personnes " hôpitaux et repas à domicile " sont mieux assurés.

L'avenir en rose ...
M. Detremmerie se dit satisfait de l'apparition d'équipes administratives suffisantes et d'un service technique très performant. D'autre part, les communes du Hainaut occidental se trouvent dans une situation enviable : au carrefour de la Flandre et de la France, aidées par Objectif 1, elles sont en bonne voie de relance économique.

... et noir
Selon M. Huart, les conseils communaux d'avant-fusions ont initié de nombreux projets. Ils ont coûté très cher aux nouvelles entités, surtout à un moment où les
taux d'intérêt étaient très élevés. D'autre part, les coûts de gestion augmentent et la fiscalité devient très lourde. La gestion des déchets, les problèmes d'environnement et le coût de l'eau sont autant de menaces pour les finances communales.
Dans ces domaines, M. Baton espère un minimum de civisme de la part de ses concitoyens. Une génération au moins Sachant que la commune dépense en moyenne quelque 35.000 F par habitant, on peut se demander pourquoi une partie des citoyens ne se sent pas plus concernée par les nouvelles entités ?
Il semble bien que la réponse se trouve dans l'attachement aux communes d'antan. Il est clair qu'une génération au moins, c'est-à-dire 30 ans, sera nécessaire à l'apparition d'une meilleure compréhension entre les autorités et la population.

Une commune proche de l'homme
Lors de l'inauguration de la briqueterie de Péruwelz, le Ministre Président Robert Collignon nous a accordé une interview. " Pour lui, les communes belges sont d'une taille convenable et humaine. Les pays voisins regrettent souvent les problèmes de leurs mairies. En France, certains villages comptent moins de cent habitants. A l'avenir, la commune doit poursuivre son rôle de proximité par rapport aux citoyens. "

Valérie DELCROIX, Jennifer FOUBERT

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Posté le Mercredi 25/09/1996 à 17:09:19
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Mercredi 25/09/1996 à 17:09:19
Communes : 20 ans de fusion : le coeur a ses raisons...
Le 1er janvier 1997, les entités fusionnées auront 20 ans. Une partie des citoyens n'a toujours pas accepté la situation. Trois bourgmestres du Hainaut Occidental tentent d'expliquer. D'autre part, le Ministre Président de la Région Wallonne, Robert Collignon, nous a fait part de son sentiment à ce sujet. D'après MM. Baton, Huart et Detremmerie, bourgmestres de Leuze, Péruwelz et Mouscron, les fusions étaient une nécessité. Elles ont permis de réaliser des économies d'échelle : la gestion en commun de besoins éparpillés est moins coûteuse. De plus, les problèmes de gestion " surtout de voirie et d'égouttage ", les services aux personnes " hôpitaux et repas à domicile " sont mieux assurés. L'avenir en rose ... M. Detremmerie se dit satisfait de l'apparition d'équipes administratives suffisantes et d'un service technique très performant. D'autre part, les communes du Hainaut occidental se trouvent dans une situation enviable : au carrefour de la Flandre et de la France, aidées par Objectif 1, elles sont en bonne voie de relance économique. ... et noir Selon M. Huart, les conseils communaux d'avant-fusions ont initié de nombreux projets. Ils ont coûté très cher aux nouvelles entités, surtout à un moment où les	taux d'intérêt étaient très élevés. D'autre part, les coûts de gestion augmentent et la fiscalité devient très lourde. La gestion des déchets, les problèmes d'environnement et le coût de l'eau sont autant de menaces pour les finances communales. Dans ces domaines, M. Baton espère un minimum de civisme de la part de ses concitoyens. Une génération au moins Sachant que la commune dépense en moyenne quelque 35.000 F par habitant, on peut se demander pourquoi une partie des citoyens ne se sent pas plus concernée par les nouvelles entités ? Il semble bien que la réponse se trouve dans l'attachement aux communes d'antan. Il est clair qu'une génération au moins, c'est-à-dire 30 ans, sera nécessaire à l'apparition d'une meilleure compréhension entre les autorités et la population. Une commune proche de l'homme Lors de l'inauguration de la briqueterie de Péruwelz, le Ministre Président Robert Collignon nous a accordé une interview. " Pour lui, les communes belges sont d'une taille convenable et humaine. Les pays voisins regrettent souvent les problèmes de leurs mairies. En France, certains villages comptent moins de cent habitants. A l'avenir, la commune doit poursuivre son rôle de proximité par rapport aux citoyens. "
Valérie DELCROIX, Jennifer FOUBERT