Journaliste d'un Jour -

Mercredi 25/09/1996 à 17:11:21

Social : A Kain, le Huitième jour au quotidien

" Le 8ème jour " a vulgarisé la notion de trisomie 21. Les instituteurs de l'ESMP de Kain travaillent journellement avec des enfants atteints de cette maladie génétique. Que représente l'école pour eux ? Qu'y apprennent-ils ? Mme Liliane Vèche, directrice de l'établissement, a répondu à toutes nos questions.

A l'instar de Georges, le héros du film de Jaco Van Dormael, les trisomiques ont leurs propres caractéristiques physiques et mentales : une taille inférieure à la moyenne, un visage caractéristique, des yeux bridés, des mains à doigts courts et épais. A ces anomalies extérieures sont associés des malformations internes et un déficit mental plus ou moins important. Bien entourés et suivis, ils connaissent un meilleur développement physique, intellectuel et une longévité plus grande. L'encadrement est pour eux un élément vital.
A Kain, une commune du Grand Tournai, l'école d'enseignement spécialisé maternel et primaire de la Communauté française accueille ces enfants. Madame Vèche, la directrice de l'établissement, a eu la gentillesse de nous ouvrir les portes de ses classes.

Palme d'or
Elle nous parle des objectifs de cet enseignement :" Il s'agit d'apprendre aux enfants les gestes du quotidien, naturels pour nous, mais qui constituent un véritable obstacle pour eux. Les élèves sont classés par niveau, selon leurs capacités intellectuelles. Ainsi, on peut trouver dans
une même classe des enfants de sept et de treize ans. "
Au niveau inférieur, il s'agit de leur inculquer les notions de psychomotricité élémentaires en vue de leur faire adopter un comportement correct : se laver les dents, manger proprement... Au niveau supérieur, ils apprennent à lire, écrire et compter, ce qui constitue pour eux un véritable défi. Au mieux, ils atteindront le stade de la 4eprimaire. Ceci constitue leur enseignement. Les activités parascolaires contribuent aussi énormément à leur éducation. Bien guidés, ils sont très créatifs et volontaires. Chaque enfant possède sa propre personnalité. La tâche de tout instituteur, éducateur ou parent est de s'y adapter et d'essayer de le comprendre.
Travailler dans l'enseignement spécial n'est pas une sinécure car les progrès de certains enfants n'apparaissent qu'après quelques années. Cette évolution lente exige beaucoup de patience et de volonté de la part de ces enseignants, tandis que les enfants doivent faire preuve de courage afin d' acquérir leur autonomie. Une palme d'or leur revient à eux aussi de droit.

N.GOSSIAUX, J.SENELLE, B.LOMBART, J.SOUDANT

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Posté le Mercredi 25/09/1996 à 17:11:21
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" Le 8ème jour " a vulgarisé la notion de trisomie 21. Les instituteurs de l'ESMP de Kain travaillent journellement avec des enfants atteints de cette maladie génétique. Que représente l'école pour eux ? Qu'y apprennent-ils ? Mme Liliane Vèche, directrice de l'établissement, a répondu à toutes nos questions.
Mercredi 25/09/1996 à 17:11:21
Social : A Kain, le Huitième jour au quotidien
A l'instar de Georges, le héros du film de Jaco Van Dormael, les trisomiques ont leurs propres caractéristiques physiques et mentales : une taille inférieure à la moyenne, un visage caractéristique, des yeux bridés, des mains à doigts courts et épais. A ces anomalies extérieures sont associés des malformations internes et un déficit mental plus ou moins important. Bien entourés et suivis, ils connaissent un meilleur développement physique, intellectuel et une longévité plus grande. L'encadrement est pour eux un élément vital. A Kain, une commune du Grand Tournai, l'école d'enseignement spécialisé maternel et primaire de la Communauté française accueille ces enfants. Madame Vèche, la directrice de l'établissement, a eu la gentillesse de nous ouvrir les portes de ses classes. Palme d'or Elle nous parle des objectifs de cet enseignement :" Il s'agit d'apprendre aux enfants les gestes du quotidien, naturels pour nous, mais qui constituent un véritable obstacle pour eux. Les élèves sont classés par niveau, selon leurs capacités intellectuelles. Ainsi, on peut trouver dans	une même classe des enfants de sept et de treize ans. " Au niveau inférieur, il s'agit de leur inculquer les notions de psychomotricité élémentaires en vue de leur faire adopter un comportement correct : se laver les dents, manger proprement... Au niveau supérieur, ils apprennent à lire, écrire et compter, ce qui constitue pour eux un véritable défi. Au mieux, ils atteindront le stade de la 4eprimaire. Ceci constitue leur enseignement. Les activités parascolaires contribuent aussi énormément à leur éducation. Bien guidés, ils sont très créatifs et volontaires. Chaque enfant possède sa propre personnalité. La tâche de tout instituteur, éducateur ou parent est de s'y adapter et d'essayer de le comprendre. Travailler dans l'enseignement spécial n'est pas une sinécure car les progrès de certains enfants n'apparaissent qu'après quelques années. Cette évolution lente exige beaucoup de patience et de volonté de la part de ces enseignants, tandis que les enfants doivent faire preuve de courage afin d' acquérir leur autonomie. Une palme d'or leur revient à eux aussi de droit.
N.GOSSIAUX, J.SENELLE, B.LOMBART, J.SOUDANT