Mercredi 25/09/1996 à 19:01:44

Dur, dur, d'être nageur

Pas de temps pour les loisirs! Peu pour les parents! Et pourtant ils ne se plaignent pas! Les jeunes nageurs du MON (Mulhouse olympique natation), âgés de 14 à 22 ans, mènent une vie infernale pour concilier sport et études.
Les futurs champions du MON sont une vingtaine de courageux passionnés à lutter quotidiennement pour devenir de plus en plus forts. Car on ne naît pas champion, on le devient. Les meilleurs d'entre eux s'entraînent trois à quatre jours par semaine, deux heures le matin avant les cours, et autant le soir. Mais ces efforts ont porté leurs fruits. La jeune nageuse, Laetitia Choux, a été sélectionnée pour les Jeux olympiques d'Atlanta où elle a terminé à la 18ème place. Et le club compte aussi trois champions de France dans différentes catégories. Pour obtenir de tels résultats, malgré leur préparation intensive, les nageurs sont suivis une fois par semaine par Laurent Salvadore, kinésithérapeute, et tous les jours par François Matter, leur médecin sportif. "Les conditions d'entraînement procurées par la piscine aux dimensions olympiques (50 mètres x 20) sont excellentes", précise Lionel Horter, leur principal entraîneur. Le rôle des deux entraîneurs est important. Il consiste avant tout à faire progresser ces jeunes talents et à suivre leur préparation.

DÈS 6H DU MATIN

Dès 6h, après un petit footing pour se mettre en condition, les sportifs s'entraînent tout d'abord en dehors de l'eau ("circuit training") où ils s'échauffent les muscles et font des étirements. Ensuite, ils font différents mouvements dans le petit bassin pour enfin plonger dans la piscine olympique. Les choses sérieuses peuvent alors commencer. Dès la rentrée, ils ont déjà commencé à préparer leurs compétions

importantes, qui ne se dérouleront qu'à partir de la mi-février pour le championnat de France par équipe, et au mois de mai pour les compétitions individuelles.

DES PARENTS QUI SE MOUILLENT

Les journées, très chargées, ne leur permettent pas de voir beaucoup leurs parents, comme le regrette la mère d'un nageur âgé de 16 ans et étudiant en classe de première scientifique. Cependant les parents deviennent parfois, à leur tour, des coaches. Notamment quand les horaires de transport ne correspondent pas aux horaires d'entraînement. Cette mère de famille conduit son fils à la piscine le matin, assiste à l'entraînement, avant de le déposer à l'école. Même scénario le soir. Les instants passés en sa compagnie sont donc "rares". En effet, de retour à la maison, c'est un repas équilibré, mais rapide, qui lui sera servi. Puis les devoirs l'attendent comme pour tout lycéen, avant une une bonne nuit de sommeil. Le week-end est un moment très attendu par ces jeunes sportifs. Il leur permet de récupérer et d'emmagasiner de l'énergie pour attaquer une nouvelle semaine tout aussi mouvementée que la précédente. Les vacances, quant à elles, ne sont pas de tout repos. Celles de la Toussaint auront ainsi un programme bien rempli. Ces nageurs de bon niveau partent pendant trois semaines en Californie pour s'entraîner en "plein air". Selon l'entraîneur, le travail en piscine découverte améliore leurs conditions physiques. Sous le soleil de la Californie, petit poisson deviendra grand!

Estelle DAUDEY, Hélène DONZÉ, Sébastien CARNEY

L'ALSACE D'UN JOUR
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Posté le Mercredi 25/09/1996 à 19:01:44
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