Journaliste d'un Jour -

Vendredi 27/09/1996 à 17:52:32

Grève à Caterpillar : touche pas à mon statut !

La société Caterpillar de Gosselies est à nouveau touchée par les restrictions budgétaires. Vives réactions dans les rangs des syndicalistes qui se battent pour le maintien de leurs acquis. La direction se refuse à polémiquer.
Jeudi, vers 18 h, les ouvriers de Caterpillar Gosselies ont entamé un mouvement de grève. Afin d'en comprendre les motifs, deux journalistes d'un jour ont rencontré Hassan Isik, responsable de l'équipe 2 et syndicaliste affilié à la FGTB.

Perte des acquis
" M. McKie, directeur américain, est arrivé il y a deux ans avec un plan d'économie de 1,8 milliards, dont 360 millions touchaient le personnel! " Il touchait surtout aux acquis sociaux pour lesquels les travailleurs s'étaient battus, il y a peu, pendant vingt-trois jours. A savoir : la réduction du temps de travail, le blocage du salaire et la planification des jours de congé. Une commission paritaire régionale s'est réunie avant-hier, de 10 h du matin à 16 h 30. La direction proposait
d'autoriser, pour les deux années à venir, la prépension basée sur le double volontariat à 52 ans. Il faut donc l'accord des deux partenaires.

Opposition syndicale
Mais les syndicats refusent " cette façon de prépensionner à la tête du client ". Ils revendiquent en outre, pour les jeunes engagés, les mêmes droits extra-légaux que ceux accordés aux anciens. " Si nous devions plier face à de telles mesures, ce serait encourager d'autres entreprises à suivre ce mauvais exemple ", nous dit M. Isik. A la question de savoir si la grève sera menée au finish, le syndicaliste répond par la négative. Un comité d'action se tiendra ce lundi dès 8 h. Il sera suivi d'une commission paritaire qui décidera de la suite des événements. Face aux déclarations syndicales, le porte-parole de la direction, M. Simonart, se refuse à polémiquer. Il déclare néanmoins que " la réduction des coûts devra impérativement passer par la suppression d'un certain nombre d'emplois ".

Nicolas BEUMIER, Fabrice VAN GEEL

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Posté le Vendredi 27/09/1996 à 17:52:32
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Vendredi 27/09/1996 à 17:52:32
Grève à Caterpillar : touche pas à mon statut !
La société Caterpillar de Gosselies est à nouveau touchée par les restrictions budgétaires. Vives réactions dans les rangs des syndicalistes qui se battent pour le maintien de leurs acquis. La direction se refuse à polémiquer. Jeudi, vers 18 h, les ouvriers de Caterpillar Gosselies ont entamé un mouvement de grève. Afin d'en comprendre les motifs, deux journalistes d'un jour ont rencontré Hassan Isik, responsable de l'équipe 2 et syndicaliste affilié à la FGTB. Perte des acquis " M. McKie, directeur américain, est arrivé il y a deux ans avec un plan d'économie de 1,8 milliards, dont 360 millions touchaient le personnel! " Il touchait surtout aux acquis sociaux pour lesquels les travailleurs s'étaient battus, il y a peu, pendant vingt-trois jours. A savoir : la réduction du temps de travail, le blocage du salaire et la planification des jours de congé. Une commission paritaire régionale s'est réunie avant-hier, de 10 h du matin à 16 h 30. La direction proposait	d'autoriser, pour les deux années à venir, la prépension basée sur le double volontariat à 52 ans. Il faut donc l'accord des deux partenaires. Opposition syndicale Mais les syndicats refusent " cette façon de prépensionner à la tête du client ". Ils revendiquent en outre, pour les jeunes engagés, les mêmes droits extra-légaux que ceux accordés aux anciens. " Si nous devions plier face à de telles mesures, ce serait encourager d'autres entreprises à suivre ce mauvais exemple ", nous dit M. Isik. A la question de savoir si la grève sera menée au finish, le syndicaliste répond par la négative. Un comité d'action se tiendra ce lundi dès 8 h. Il sera suivi d'une commission paritaire qui décidera de la suite des événements. Face aux déclarations syndicales, le porte-parole de la direction, M. Simonart, se refuse à polémiquer. Il déclare néanmoins que " la réduction des coûts devra impérativement passer par la suppression d'un certain nombre d'emplois ".
Nicolas BEUMIER, Fabrice VAN GEEL