Journaliste d'un Jour -

Vendredi 27/09/1996 à 16:34:52

Rencontres : nos bêtes noires sortent de l'ombre !

Broyant et remâchant nos désillusions. En bouche ; les relents putrides, le goût amer-acide de notre société déchéante... La question est sortie comme un vomissement brûlant : " A quoi peut-on encore croire à 18 ans en respirant cet air vicié d'agonie ? "

ANDRE, retraité, se rappelle toujours son instituteur qui jubilait : " La politique est une vilaine bête ! ". Un refrain toujours d'actualité puisque la majorité des rhétos de Marchin dénoncent un pouvoir " pourri et corrompu ". Eh oui, ce cliché est à la mode.
Serge, animateur culturel, a répliqué que leurs désillusions n'ont aucun fondement. On ne prend la peine de connaître la politique qu'à travers ses scandales. C'est là que notre Justin tape du poing : " Viva la Revolucion ! ". Chacun son truc... Manoeuvre à 17 ans, Stanny préfère plutôt accorder plus de pouvoir au Roi, opinion partagée par Modeste (63 ans, forain). Mimie, commerçante, déplore l'ancien système : Rien de tel que de rétablir la majorité à 21 ans pour que tout rentre dans l'ordre. Eric (26 ans, échevin) bondit : " Là n'est pas le
noeud du problème. Simplement, l'école forme mal les jeunes à assurer leur rôle de citoyen. " Et Dieu là-dedans ? André pense que la foi peut aider les jeunes à tout changer, même si, selon l'échevin Devillers, " les saints n'apportent rien et rien ne tombe du ciel ". " Les gens ne croient plus en eux et attendent que la politique décide pour eux ", rectifierait Eric. C'est vrai, " agir et ne pas se laisser vivre " est la devise de Virginie. Et Gaëtan, désillusionné, d'ajouter : " l'espoir fait vivre, mais il disparaît doucement ". Malgré tout ce qui précède, Mathieu fait remarquer que la Terre n'a pas arrêté de tourner... lucide ! Enfin, tout est mal qui finit bien, car " on peut encore croire à tous ces trucs insignifiants qu'on aime, et sans lesquels on ne serait pas " (merci Guillaume).

Mélanie SENELLE, Catherine DEFEYT, Julie HEUSQUI

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Posté le Vendredi 27/09/1996 à 16:34:52
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Broyant et remâchant nos désillusions. En bouche ; les relents putrides, le goût amer-acide de notre société déchéante... La question est sortie comme un vomissement brûlant : " A quoi peut-on encore croire à 18 ans en respirant cet air vicié d'agonie ? "
Vendredi 27/09/1996 à 16:34:52
Rencontres : nos bêtes noires sortent de l'ombre !
ANDRE, retraité, se rappelle toujours son instituteur qui jubilait : " La politique est une vilaine bête ! ". Un refrain toujours d'actualité puisque la majorité des rhétos de Marchin dénoncent un pouvoir " pourri et corrompu ". Eh oui, ce cliché est à la mode. Serge, animateur culturel, a répliqué que leurs désillusions n'ont aucun fondement. On ne prend la peine de connaître la politique qu'à travers ses scandales. C'est là que notre Justin tape du poing : " Viva la Revolucion ! ". Chacun son truc... Manoeuvre à 17 ans, Stanny préfère plutôt accorder plus de pouvoir au Roi, opinion partagée par Modeste (63 ans, forain). Mimie, commerçante, déplore l'ancien système : Rien de tel que de rétablir la majorité à 21 ans pour que tout rentre dans l'ordre. Eric (26 ans, échevin) bondit : " Là n'est pas le	noeud du problème. Simplement, l'école forme mal les jeunes à assurer leur rôle de citoyen. " Et Dieu là-dedans ? André pense que la foi peut aider les jeunes à tout changer, même si, selon l'échevin Devillers, " les saints n'apportent rien et rien ne tombe du ciel ". " Les gens ne croient plus en eux et attendent que la politique décide pour eux ", rectifierait Eric. C'est vrai, " agir et ne pas se laisser vivre " est la devise de Virginie. Et Gaëtan, désillusionné, d'ajouter : " l'espoir fait vivre, mais il disparaît doucement ". Malgré tout ce qui précède, Mathieu fait remarquer que la Terre n'a pas arrêté de tourner... lucide ! Enfin, tout est mal qui finit bien, car " on peut encore croire à tous ces trucs insignifiants qu'on aime, et sans lesquels on ne serait pas " (merci Guillaume).
Mélanie SENELLE, Catherine DEFEYT, Julie HEUSQUI