Mardi 24/09/1996 à 18:27:46

Les lycéens face à la violence

Tout le monde parle de la violence en environnement scolaire, mais qu'en pensent les jeunes de Mulhouse ?
Au lycée Montaigne de Mulhouse, Christelle Muller, surveillante depuis deux ans, nuance la notion de violence. Selon elle, les élèves ne subissent aucune violence grave ; la base de cette entente étant le dialogue entre l'administration et les futurs bacheliers. Pourtant un élève de terminale estime qu'il est banal de se faire racketer; lui-même a déjà subi des violences physiques "pour un simple paquet de clopes".

JEUNES-PARENTS: DIALOGUER

Selon ces jeunes, si des adolescents emploient ce genre de violence, c'est par manque de confiance en eux: "Il existe un sérieux manque de dialogue entre les jeunes et leurs parents; mais ces problèmes seraient inexistants si, dès le plus jeune âge, les parents donnaient à leurs enfants une bonne éducation et un minimum de savoir vivre". Ces élèves estiment que la violence est banalisée notamment à la télévision: "les enfants ne savent pas faire la différence entre la fiction et la réalité". D'après leur professeur d'histoire M.Vial, "dans certains lycées, chacun fait ce qu'il veut". Un enseignant ne peut que se contenter de faire respecter certaines règles. Enfin M.Vial estime que la violence n'est autre qu'"un appel au secours". RUMEURS Le lycée Louis Armand veut prouver que sa réputation est contraire aux rumeurs (un lycée mouvementé). Le chef des travaux M.Villeneuve et le proviseur

adjoint, M.Gasperment estiment que "les affrontements très violents ne sont pas omniprésents". Quelques professeurs tels que Mme Divoux et Mme Hegemann soulignent: "La violence se fait de plus en plus présente du fait de l'environnement et de la médiatisation". Dans cet établissement, on pense avoir trouvé un remède contre la violence de certains élèves. M. Landras, professeur de philosophie, a été victime, l'an passé, d'une agression verbale sous forme de menace par un élève qui a été exclu de l'établissement. Ce professeur, en ouvrant le débat sur la violence, a ouvert l'esprit de ses élèves de terminale "génie électrotechnique". David remarque: "Tout le monde peut avoir recours à la violence dans le cas de l'auto-défense. Je pense cependant qu'en cas d'agression les sanctions devraient être plus importantes". "Il n'y a pas énormément de violence ", pense un autre élève, Eric. Une violence qui, avant d'être physique, commence le plus souvent par la parole, par le manque de respect. Un des élèves est persuadé que les films violents à la télé devraient être interdits. Le remède? En parler plus fréquement en cours. Mais dans l'ensemble les élèves considèrent qu'au lycée Louis Armand il n'y a pas tant de violence que ça. Pour preuve comme le souligne David : "Le taux de réussite au baccalauréat au lycée est très bon ".
C. SONZOGNI, N. MEYER, P. PANCALLO, A. RIBSTEIN

L'ALSACE D'UN JOUR
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Posté le Mardi 24/09/1996 à 18:27:46
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