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Depuis lundi, à raison de 30 000 exemplaires qu’ils ont préparés et distribués eux-mêmes à Lausanne, Vevey, Morges, Nyon et Yverdon, 600 gymnasiens se sont mis dans la peau du journaliste.
Ils ont choisi leurs sujets, réalisé les reportages et les interviews en un temps très limité. Avec le stress et le souci de bien faire inhérent à l’exercice. Avec la fraîcheur et l’enthousiasme de leur génération. Avec aussi leur vision du monde qui n’est pas toujours celle du professionnel, le nez trop collé à la vitrine de l’actualité.
Dans ce "24 d’un jour", on aura beaucoup parlé de musiques rock, rap ou techno - là, au-delà de 25 ans, on est déjà largué... -, de sports à la mode (snowboard, basket, arts martiaux, foot ou hockey), d’Internet et d’actions humanitaires: les cartons du cœur et Terre des hommes ont fait un tabac.
"Vous écrivez comme des vieux !", est venu ronchonner un lecteur aux cheveux gris. Il attendait plus de venin ou de vinaigre. C’est un fait, les jeunes des années 90 sont moins politisés que la génération de leurs maîtres ou... de leur directeur de gymnase.
Au chapitre des lacunes, les coquilles et les fautes d’orthographe auront fait froncer bien des sourcils magistraux. Disons peut-être que les correcteurs en herbe
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n’ont pas toujours eu le temps de faire leur travail et que certains articles ont entièrement échappé à leur relecture. Mais après tout, ce n’est que le reflet de l’école vaudoise. Et des boulettes, on en trouve aussi dans les colonnes du "grand" journal.
Faits plus significatifs, la difficulté qu’ils ont à synthétiser une situation. Dans les dissertations scolaires, les grandes généralités passent souvent avant le fourmillement de détails et de précisions qui sont la caractéristique, aux yeux des professionnels, d’un bon "papier".
"Soyez ambitieux, visez haut!", leur avait-on suggéré à la veille de l’exercice. Les "grosses pointures" de la Ville et du canton ont parfois esquivé l’interview juvénile. Peu importe. Les ados n’ont de toute façon pas les mêmes critères de choix et les mêmes têtes d’affiche que la "grande presse". Ce n’est l’un des enseignements de l’exercice.
Un exercice limité dans le temps mais qui a déjà son courrier des lecteurs: "A vous les journalistes en herbe, merci pour votre tonalité critique, mais néanmoins objective; aussi pour votre français direct, mais bien écrit; et pour votre curiosité sensible et spontanée, réagit un inconditionnel d’âge mûr. Bravo! Continuez à nous faire un peu rêver..."
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Exercice terminé! Ce numéro spécial encarté dans 24 Heures met fin à un défi qui aura tenu toute la semaine: un journal réalisé entièrement par des gymnasiens de 16 à 19 ans.