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Durant ce mois de février, les démolitions ont continué bon train... Le rez-de-chaussée s'est modifié de manière étonnante. En quelques jours, les ouvriers avaient fait sauter le carrelage noir et blanc qui recouvrait le sol du hall depuis des décennies. Même chose dans la galerie qui donne sur le jardin ainsi que dans la salle qui abritait anciennement L'Enterrement en pays wallon de Rops... Le parquet de la pièce d'accueil du musée a également été démonté, laissant la pièce en contrebas du niveau du hall.

Tout fut détapissé afin d'opérer aux percements dans les murs qui permettront des perspectives nouvelles dans le bâtiment.
L'ancienne bibliothèque du musée a également vu son espace complètement modifié : nouvelles trouées, nouveau niveau et un appendice en béton dû aux exigences de stabilité. Les réunions de chantier qui se tenaient dans cette pièce ont d'ailleurs dû se dérouler ailleurs : les responsables de travaux squattent pour quelques heures ce qui sert de réfectoire aux ouvriers...



Fooz-Wepion, 9 mai 1899

Filip Roland.

Archiscénographe


Filip Roland, vous êtes en charge du projet d’aménagement et de la scénographie du musée Rops. C’est vous qui préparez la création des nouvelles salles. Vous vous définissez comme un archiscénographe. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Dans les années ‘90, la société formulait une demande de nouveaux métiers. Des nouvelles demandes plus pointues se dessinaient autour de la scénographie, de l’art et de l’architecture.
La conjonction de ces derniers m’a amené à me nommer " archiscénographe". De plus ce terme porte au questionnement, ce qui m’intéresse au premier rang.
L’archiscénographie est donc une position à mi-chemin entre architecture, l’art et la scénographie. Il s’agit d’interventions précises en rapport avec le lieu, l’intervention artistique et le milieu de vie : véritable scénario d’une mise en scène d’une architecture totale.

En fait, je travaille un peu comme Rops : avec des techniques très différentes. Rops n’a pas cherché à exploiter un moyen d’expression unique. Il s’est intéressé à la peinture, à la gravure, au dessin, au croquis, à l’écrit. C’est ce que j’applique également dans mon métier : je mélange les techniques qu’elles soient architecturales ou scénographiques sans oublier le concept, le vécu qu’aura le musée.

Vous avez gagné le concours organisé par la Province de Namur en 1999 pour l’aménagement du musée Rops. Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à ce concours ?
Avant tout, ce concours a été un challenge pour moi. J’aime relever le défi, faire avancer les idées afin que de nouvelles questions et perceptions s’installent. Un concours cela sert à confronter des approches et points de vues différents. J’apprécie ces confrontations, ces nouvelles problématiques ...

Dans l’aménagement du musée, qu’est-ce qui vous motive particulièrement ?Je m’intéresse beaucoup à la question suivante : comment aménager un musée lié à un artiste en lui redonnant de nouveaux supports d’accroche ? Comment va t-on déambuler dans l’espace ? Comment va t-on se positionner devant l’oeuvre de Félicien Rops ? Comment le visiteur " le regardant" va t-il emmener tout ce vécu ? C’est très intéressant de créer un lieu permanent, qui va durer dans le temps, où la mode et les tendances actuelles ne doivent pas interférer. C’est différent que créer un espace pour une exposition temporaire par exemple… Il faut envisager beaucoup de critères différents (éclairage, lumière, mobilier, accès handicapé) et rester néanmoins cohérent dans la conception d’un ensemble muséal.