Félicien Rops (Namur, 1833 - Paris, 1898)

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Il naît à Namur en 1833. Il y suit ses premiers cours d'art à l'Académie des Beaux-Arts. A 18 ans, il s'inscrit à l'Université Libre de Bruxelles, fréquente les milieux intellectuels, pamphlétaires et artistiques de l'époque et se révèle féroce caricaturiste, en particulier au Charivari Belge et à "l'Uylenspiegel", où ses lithographies sont particulièrement appréciées. C'est aussi l'époque de sa rencontre avec Charles Baudelaire avec lequel il noue une amitié profonde.

Dès 1862, il fait de courts séjours à Paris, où il étudie la gravure à l'eau-forte chez Bracquemond et Jacquemart. Technicien remarquable, il maîtrise toutes les techniques de gravure, particulièrement le vernis mou, la pointe sèche et l'aquatinte.

Il se révèle aussi dessinateur remarquable, usant avec dextérité et raffinement de la plume ou du crayon souvent rehaussé de gouache, d'aquarelle ou de pastel. "Pornokratès", "La Tentation de Saint-Antoine", "La Buveuse d'absinthe" ou la suite des "Cent légers croquis sans prétention pour réjouir les honnêtes gens" attestent ce talent.

En 1874, il s'installe définitivement à Paris qui sera pour lui la ville de la consécration. L'élite artistique et littéraire de son temps reconnaît en lui un être d'exception dépassant, et de loin, le libertin sacrifiant à la mode que l'on se complut longtemps à voir en lui. Beaucoup furent ses amis et Rops illustra leurs ouvrages ou entretint avec certains une correspondance passionnante. On recense, en effet, plusieurs milliers de lettres de Rops, excellent épistolier.

La femme est le thème central de son oeuvre graphique. C'est par elle qu'il rencontre la vision de son temps.

Rops fut également, et cela reste trop peu connu, un peintre attachant, souvent talentueux.

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